Grève du 5 décembre : dans l’Éducation nationale, les chiffres éloquents de l’importante mobilisation

Grève du 5 décembre :  dans l’Education nationale, les chiffres éloquents de l’importante mobilisation (image d’illustration)
PHILIPPE LOPEZ / AFP Grève du 5 décembre : dans l’Education nationale, les chiffres éloquents de l’importante mobilisation (image d’illustration)

MOUVEMENTS SOCIAUX - Ils sont nombreux à ne pas être allés en classe. Ce jeudi 5 décembre est marqué par un large mouvement de grève dans la fonction publique pour alerter sur la « dégradation » de leurs « conditions de travail et rémunération ». Parmi les grévistes, les professeurs se sont massivement mobilisés selon les chiffres communiqués peu avant la mi-journée par le ministère de l’Éducation nationale.

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Un tiers des enseignants qui devait travailler ce jeudi est en grève. Au total, 31,32 % des enseignants sont en grève, selon le ministère. Ils sont 40,07 % dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et 23,47 % dans le second degré (collèges et lycées), a-t-il détaillé dans son communiqué. Du côté des syndicats, le FSU SNUipp déclare, lui, 65 % de grévistes dans le premier degré, et 54 % dans le second.

Par ailleurs, les agents de la Fonction publique d’État étaient 18,61 % à faire grève à la mi-journée, soit plus de 246 000 personnes recensées, a indiqué le ministère de la Fonction publique. Des chiffres qui rappellent des mobilisations de 2023 lors des manifestations et des journées de mobilisations contre la réforme des retraites, ainsi que vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous.

200 000 manifestants en France, selon la CGT

En fin d’après-midi ce jeudi, les chiffres de la participation dans les cortèges - donnés par la CGT - sont tombés : environ 200 000 personnes se sont mobilisées dans 160 défilés et rassemblements à travers la France, dont 30 000 à Paris.

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Cette grève du 5 décembre se déroulait dans un contexte particulier de chute du gouvernement Barnier. Qui avait par ailleurs laissé un goût amer aux organisations. L’annonce fin octobre par le gouvernement démissionnaire d’un plan de lutte contre l’« absentéisme » des fonctionnaires pour dégager 1,2 milliard d’euros d’économies a progressivement tendu les relations entre les syndicats d’agents et le ministre désormais démissionnaire de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avant d’aboutir à une rupture du dialogue social.

Le gouvernement justifiait ces dispositions par la nécessité de faire des « économies » pour relever des finances publiques en berne et ramener le déficit de 6,1 % attendus en 2024 à 5 % du PIB en 2025.

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