Le gouverneur de Californie bloque la loi sur l’IA, une “victoire” pour la Silicon Valley
La Californie aurait pu être pionnière aux États-Unis dans l’encadrement de l’intelligence artificielle (IA). Mais son gouverneur, Gavin Newsom, en a décidé autrement, en mettant dimanche 29 septembre son veto au projet de loi “le plus sévère du pays en matière d’IA”, explique The Washington Post. Le quotidien de la capitale fédérale y voit “une victoire majeure pour les entreprises de la tech et les investisseurs en capital-risque qui étaient vent debout contre le projet, et un revers pour les partisans d’une réglementation plus stricte en matière d’intelligence artificielle”.
“Premier du genre” dans le pays, ce projet était “le plus ambitieux pour freiner la croissance” de l’IA, abonde The New York Times. La loi SB 1047, adoptée cet été par le Parlement de Californie et qui devait être signée avant la fin de septembre par le gouverneur, “exigeait des tests de sécurité pour les grands systèmes et les grands modèles d’IA avant leur diffusion auprès du grand public”. Elle donnait le droit au parquet de “poursuivre les entreprises en cas de dommages graves causés par leurs technologies, de type décès ou dégâts matériels”, et instaurait un “dispositif d’arrêt des systèmes d’IA en cas de risque de guerre biologique, de victimes ou de dommages de masse”, rappelle le quotidien new-yorkais.
Responsabilité des développeurs
Le gouverneur bloque “l’une des plus ambitieuses politiques concernant la sécurité de l’IA aux États-Unis”, ajoute Bloomberg. Ce texte devait être “l’un des premiers à tenir les développeurs pour responsables de tout dommage grave causé par leurs technologies”. Mais il avait “suscité des critiques virulentes de la part d’élus démocrates de premier plan et de grandes entreprises de la tech, dont le créateur de ChatGPT, OpenAI, et la société de capital-risque Andreessen Horowitz”.
Pour justifier le blocage de ce texte dont il reconnaît les “bonnes intentions”, le gouverneur démocrate a expliqué dimanche :
“Je ne pense pas que ce soit la meilleure approche pour protéger le public des menaces réelles posées par cette technologie.”
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