Le gouvernement sud-africain reprend la moitié de la dette de la compagnie d'électricité Eskom

© REUTERS/Mike Hutchings/File Photo

En Afrique du Sud, le ministre des Finances a présenté son budget pour 2023 devant les parlementaires réunis au Cap ce mercredi. Et face à une crise de l’électricité sans précédent, l’État sud-africain vole à nouveau au secours de l’entreprise nationale Eskom.

Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès

Alors que le géant public de l’électricité Eskom, au bord de l’effondrement, représente un risque pour le pays, les finances publiques vont une nouvelle fois soutenir sa convalescence, comme l’a annoncé le ministre des Finances, Enoch Godongwana : « Nous proposons un accord pour alléger la dette d’Eskom à hauteur de 254 milliards de rands, 13 milliards d’euros. Cet accord s’accompagne de conditions très strictes, pour protéger les fonds publics, avec, entre autres, l’obligation pour l’entreprise de se concentrer sur la maintenance de son parc de centrales existantes, afin d’augmenter la quantité d’électricité disponible. » Le ministre a aussi détaillé un ensemble d’avantages fiscaux, pour les entreprises et les particuliers, afin d’inciter au développement de l’énergie solaire.

Mais ce nouveau sauvetage d’Eskom n’est évidemment pas sans conséquences pour le budget de l’État. « À cause, en grande partie, de cet allégement de la dette d’Eskom, la dette du gouvernement devrait se stabiliser à un niveau plus élevé que prévu, soit à 73,6% du PIB en 2025-2026. Cela nous fait prendre trois ans de retard sur nos prévisions », a précisé Enoch Godongwana.


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