Le gouvernement renonce à l'Exposition universelle 2025

Le Premier ministre Edouard Philippe, à Paris le 17 janvier.

Par un courrier adressé au délégué interministériel chargé du projet, Pascal Lamy, le Premier ministre a fait savoir samedi que la France renonçait à l'organiser.

La France ne peut pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Telle est la traduction prosaïque de la lettre que le Premier ministre, Edouard Philippe, a envoyée à Pascal Lamy, le délégué interministériel chargé du projet, pour lui signifier que le pays retirait sa candidature à l’Exposition universelle de 2025.

Dans cette missive, dévoilée par le Journal du Dimanche, le chef du gouvernement estime que le modèle économique du projet n’est pas suffisamment solide. «La poursuite de cette candidature ne saurait prospérer sans le recours à une garantie publique», estime-t-il. Les porteurs de l’idée, en particulier le maire (UDI) de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, avaient bâti leur dossiers sur l’idée que l’Exposition, financée par du sponsoring privé et par ses recettes, serait économiquement vertueuse.

Manifestement, le Premier ministre n’y croit pas. Il juge que «la cession gratuite du foncier par l’établissement public d’aménagement Paris-Saclay […] doit s’analyser comme une subvention publique». Et que le comité ExpoFrance, qui porte la candidature, est passé trop vite sur «certaines hypothèses de fréquentations défavorables». Le chef du gouvernement trouve manifestement qu’il est plus prudent de se fonder sur les 20 millions de visiteurs réels constatés lors de l’Exposition universelle de Milan en 2015 que sur les prévisions d’ExpoFrance qui naviguent entre 35 et 40 millions de visiteurs.

Enfin, Edouard Philippe ne croit pas non plus à la solidité de l’engagement des acteurs privés. Même si 27 grandes entreprises soutiennent le projet depuis ses débuts, «l’association [ExpoFrance, ndlr] n’a pas établi qu’il existe des acteurs prêts à s’exposer significativement au risque commercial de l’exposition». En définitive, la France n’a pas les moyens de prendre ce risque. Dans le contexte de «redressement de (...)

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