Comment le gouvernement portugais a décalé l’âge de la retraite à 66 ans sans faire de vagues
ICIE extrait- le système de retraite au Portugal par Margarida Marques
Pour partir avec une retraite à taux plein quand on est portugais, il faut atteindre les 66 ans et 7 mois. Mais cet âge est amené à bouger au fur et à mesure des années, car au Portugal, une loi de 2007 a introduit un « facteur de durabilité », qui prend en compte l’espérance de vie pour fixer l’âge départ à la retraite.
« Aujourd’hui, c’est 66 ans et 7 mois mais ça va continuer à augmenter, car c’est lié à l’espérance de vie, en fonction du temps qu’il reste aux personnes après le départ à la retraite », confirme Margarida Marques, eurodéputée socialiste. Mais la législation portugaise a prévu des exceptions et une certaine flexibilité. « Si vous avez 40 ans de service, de travail, vous pouvez réduire votre âge de départ à la retraite. Pour chaque année, vous pouvez réduire des mois dans le temps, et partir avant 66 ans et 7 mois. »
« Comment avez-vous fait cette réforme sans avoir de grands mouvements sociaux ? »
Une réforme des retraites menée par le gouvernement socialiste de José Socrates, qui a mis des mois à parvenir à un consensus avec les partenaires sociaux, afin disait-il de garantir la pérennité d’un système par répartition. « La dernière fois qu’on a fait la grande réforme des retraites, on n’a pas eu de manifestation car ça a été un long processus de négociations avec les partenaires sociaux et on a réussi a trouvé un système en mise en place progressif. » D’ailleurs, Margarida Marques se souvient de l’étonnement de Michel Barnier, alors commissaire européen en charge du marché intérieur : « Je me rappelle que, quand le ministre portugais a fait la réforme du système de pensions, le commissaire européen français à l’époque, Michel Barnier, a visité le Portugal, et il a demandé au ministre : est-ce que vous pouvez m’expliquer comment vous avez fait cette réforme sans avoir de grands mouvements sociaux ? Est-ce que vous pouvez (...) Lire la suite sur Public Sénat
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