Gouvernement Michel Barnier : Gérard Larcher juge « logique » une participation de LR

Gérard Larcher estime que Les Républicains ont obtenu suffisamment de garanties pour entrer au gouvernement.
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Gérard Larcher estime que Les Républicains ont obtenu suffisamment de garanties pour entrer au gouvernement.

POLITIQUE - Un gouvernement de droite… Et de droite ? Le nouveau Premier ministre présentera dans les prochains jours son équipe ministérielle et consulte pour cela de nombreuses forces politiques. S’il explique vouloir débaucher des personnalités marquées à gauche, il se heurte pour le moment à un refus net des intéressés. Y compris venant de personnalités jugées, a priori, Macron-compatibles. Les discussions sont en revanche beaucoup plus faciles avec la droite, sa famille politique de toujours.

Gouvernement de Michel Barnier : le Premier ministre va rencontrer les députés macronistes et Horizons

Le président LR du Sénat Gérard Larcher confirme ce mardi 10 septembre dans le Figaro que « le dialogue est fluide » avec Matignon. « Le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement. Cela me paraît logique », développe-t-il. Au début de l’été, Les Républicains avaient présenté leur « pacte législatif » comprenant plusieurs axes forts : « restauration de l’autorité », « relocalisation de la production » et « lutte contre l’immigration incontrôlée » notamment. « Nous avons insisté sur deux points : pas de hausses d’impôts et pas d’abrogation de la réforme des retraites », rappelle Gérard Larcher auprès de nos confrères.

Changement de pied

Mais alors que depuis plusieurs mois, les patrons de LR ne cessent de rappeler qu’ils n’entreront pas dans un gouvernement de coalition, refusant d’être la « béquille du macronisme », ce changement de stratégie interroge. « Nous avons tous évolué, concède le président de la Chambre haute. Il fallait faire preuve de responsabilité et privilégier l’intérêt national. » Selon lui, cette évolution s’explique aussi par la crise politique héritée de la dissolution : « Notre moteur fut le refus d’aller vers une crise majeure et un blocage des institutions, notamment par le NFP ou le RN ».

Quant à l’hypothèse d’une entrée de personnalités de gauche dans le gouvernement, elle ne semble pas réjouir Gérard Larcher, qui estime qu’elle « refuse toute participation à la réflexion collective ». « Il y aura aussi des ministres du bloc central. Michel Barnier a raison de vouloir parler avec tout le monde. Cela ne veut pas dire qu’il gouvernera avec tout le monde. Ce qui compte, ce sont les actes », considère l’élu de 75 ans, qui appelle à en finir avec le « en même temps » macronien. « Nous avons déjà donné », tranche-t-il. Michel Barnier poursuit ses discussions. Il rencontrera aujourd’hui pour la première fois les députés de l’ex-majorité.

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