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Le gouvernement se met-il au protectionnisme ?

Edouard Philippe et Bruno Le Maire, bien protégés pour visiter l'usine L'Oréal de Lassigny, dans l'Oise, le 16 février.

En annonçant ce vendredi l'élargissement du «décret Montebourg», l'exécutif poursuit dans la volonté, esquissée sous le quinquennat Hollande, de protéger certains fleurons industriels français.

Est-ce un nouveau versant du «en même temps» macronien ? En tout cas, le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de son ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, a annoncé ce vendredi un élargissement du décret dit «Montebourg» lors d’un déplacement à Lassigny (Oise) dans une usine historique de L’Oréal. De quoi faire sortir l’ex-pensionnaire de Bercy de sa retraite politique sur Twitter.

Voilà une bonne et utile décision. Mais un décret n’est rien en soi si on ne s’en sert pas. Message destiné à bon entendeur… pic.twitter.com/TYMpnUgGbe

— ☰ Arnaud Montebourg (@montebourg) 16 février 2018

Qu’est-ce que le «décret Montebourg» ?

Il s'agit, de son vrai nom, du «décret relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable». Il a été pris en mai 2014 par le ministre alors en poste à Bercy, Arnaud Montebourg pour permettre à l’Etat de contrôler la tentative de rachat d’Alstom par l’américain General Electric (GE). Le socialiste avait ainsi repris un autre décret datant de 2005 par le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, lequel modifiait un article du code monétaire et financier pour instaurer une «autorisation préalable du ministre chargé de l’économie» pour les «investissements étrangers» dans des domaines stratégiques : jeux d’argent (hors casinos), sécurité privée, antiterrorisme, écoutes téléphoniques, technologies de l’information, secret-défense, cryptologie, armes…

En 2014, Montebourg a élargi ces «autorisations préalables» aux domaines de l’énergie, la santé publique, les transports, les télécommunications. A l’époque, le patron du Medef, Pierre Gattaz avait qualifié la mesure de «mauvaise réponse» pour l’attractivité de la France, la Commission européenne avait mis en garde la France contre une tentation (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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