Gouvernement: Macron écarte l’option NFP et demande au PS, au PC et à EELV de "coopérer avec les autres forces politiques"

Après une première salve de consultations à l'Élysée, le président de la République a annoncé ce lundi 26 août écarter l'option d'un gouvernement du NFP au nom de "la stabilité institutionnelle".

Emmanuel Macron a reçu le vendredi 23 août et le lundi 26 août les responsables des partis représentés au Parlement ainsi que les présidents des deux chambres en vue de la nomination d’un Premier ministre.

"Ne pas retenir cette option"

"Au terme des consultations, le président de la République a constaté qu’un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale", a indiqué l’Élysée dans un communiqué.

"Un tel gouvernement disposerait donc immédiatement d’une majorité de plus de 350 députés contre lui, l’empêchant de fait d’agir", a détaillé l’Élysée. Ainsi, "compte tenu de l’expression des responsables politiques consultés, la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option".

"Pas proposé de chemins pour coopérer"

Durant la première slave de consultations, "le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, les partis Ensemble pour la République, Modem, Horizons, les radicaux et UDI ont dessiné des voies de coalition et de travail commun possibles entre différentes sensibilités politiques", est-il indiqué dans le communiqué. Ces groupes se sont, selon l’Élysée, "montrés ouverts à soutenir un gouvernement dirigé par une personnalité qui ne serait pas issue de leurs rangs".

"Le Parti socialiste, les écologistes et les communistes n’ont à ce stade pas proposé de chemins pour coopérer avec les autres forces politiques", a déclaré l’Élysée. "Il leur appartient désormais de le faire."

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre démissionnaire et chef des députés Ensemble (ex-Renaissance) avait, dans un message adressé aux députés de son groupe, dénoncé "la tentative de coup de force" de Jean-Luc Mélenchon, et assuré que la censure d’un gouvernement NFP serait "inévitable".

Article original publié sur BFMTV.com