Les jours de Luis Rubiales à la tête du football espagnol pourraient être comptés. Vendredi, le ministre de la Culture et des Sports espagnol, Miquel Iceta, a annoncé qu’il allait saisir le Tribunal administratif du sport (TAD) pour demander sa « suspension temporaire », a rapporté l’AFP. De la société civile au monde politique, la pression s’accentue sur le président de la Fédération espagnole de football, accusé « d’agression sexuelle ».

Le 20 août dernier, au terme de la finale de la Coupe du monde féminine remportée par l’Espagne, Luis Rubiales avait imposé un baiser à la joueuse Jenni Hermoso à Sydney (Australie). Les images avaient suscité une vague d’indignation et de protestations dans le monde entier. Malgré les appels à se retirer et l’ouverture d’une enquête, il avait martelé ne pas vouloir démissionner, devant l’Assemblée générale de la Fédération espagnole le 25 août.

Suspendu par la FIFA

Vendredi, il a de nouveau affirmé qu’il continuerait à se défendre pour « prouver la vérité », dans un communiqué relayé par le quotidien El Pais. Fustigeant des « manipulations », des « mensonges » et des « censures », Luis Rubiales a déclaré « faire confiance à l’indépendance des instances ». Pourtant, il fait déjà l’objet de plusieurs procédures disciplinaires. À l’échelle internationale, la FIFA a décidé de le suspendre pendant 90 jours, à titre conservatoire. En Espagne, le TAD a lancé une procédure pour « faute grave ».

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