Le gouvernement belge interdit l'application TikTok à ses employés

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C'est à Bruxelles, que l'interdiction de TikTok a commencé en Europe, avec les premières injonctions de désinstallation émises fin février par la Commission européenne, puis par le Parlement et le Conseil européens. Dans le droit fil des interdictions au niveau de l'UE, la Belgique a décidé ce vendredi 10 mars d'emboîter le pas et d'interdire aux politiciens et employés du gouvernement fédéral l'application chinoise, qui appartient à l'entreprise ByteDance. Une interdiction qui risque toutefois de rester cantonnée au niveau professionnel.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Le Premier ministre belge ne veut pas être « naïf », TikTok est « obligé de coopérer avec les services de renseignement chinois ». « C'est une réalité », selon Alexander De Croo.

L'application est donc interdite pour six mois aux fonctionnaires fédéraux, aux ministres et à leurs cabinets, période à l'issue de laquelle il sera procédé à une évaluation des effets de cette interdiction.

Elle concerne tous les téléphones et appareils mobiles dont l'achat, l'abonnement ou l'usage est lié – ne serait-ce qu'en partie – au gouvernement fédéral. C'est à une série d'interdictions en domino qu'on assiste en Belgique, car la région flamande a déjà demandé jeudi à ses employés et fonctionnaires de désinstaller TikTok ; elle devrait être suivie par la région bruxelloise et la Wallonie.

Il faut cependant souligner que plusieurs politiciens belges envoient ce vendredi des signaux contradictoires. Plusieurs d'entre eux, dont des ministres fédéraux, ont annoncé leur intention de rester présents sur le réseau social chinois.


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