Gouvernement Bayrou: les insoumis ont officiellement déposé une motion de censure
Pas de répit pour François Bayrou. Le nouveau Premier ministre affrontera prochainement une première motion de censure, à l'initiative de La France insoumise. À peine quelques heures après la déclaration de politique générale du chef du gouvernement, le groupe de Mathilde Panot a déposé sa proposition signée par des insoumis des communistes et écologistes. Elle sera examinée au plus tôt dans 48 heures.
Pour justifier cette motion, qui pourrait faire tomber le gouvernement comme cela a été le cas après seulement trois mois d'exercice pour Michel Barnier, les insoumis invoquent l'absence de vote de confiance.
"Le refus du Premier ministre de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale à l'issue de sa déclaration de politique générale est un aveu (...) la motion de censure sera l’occasion d’un vote de défiance qui permettra de clarifier la position des parlementaires", écrivent Mathilde Panot et d'autres parlementaires.
"Le plus tôt vous serez parti, le mieux ce sera", a d'ailleurs directement lancé la cheffe de file de LFI à François Bayrou dans l'hémicycle.
L'inconnue du PS
Cette première motion de censure n'a, à cette heure, que peu de chance d'aboutir. La position du Parti socialiste n'est pas claire, les membres du parti à la rose ayant fixé comme principe de non-censure une révision de la réforme des retraites, entre autres. Des attentes remplies par François Bayrou dans sa déclaration de politique générale?
Le Premier secrétaire du parti Olivier Faure, qui doit se prononcer sur la censure en interview télévisée ce mardi soir.
Mais même si les socialistes soutenaient cette proposition, l'issue n'en serait pas changée. C'est plutôt la posture du Rassemblement national qui peut déterminer l'issue du vote, comme cela avait été le cas pour le gouvernement précédent de Michel Barnier.
"Rien sur le pouvoir d'achat, rien sur l'insécurité, rien de concret sur l'immigration: la vie des Français est la grande absente de cette allocution pour rien", a commenté le président du parti Jordan Bardella, sans se prononcer sur cette échéance.