Gouvernement Barnier : ces personnalités de droite et de la Macronie que le Premier ministre propose

La liste des ministres de droite (et ces macronistes sortants) proposée par Barnier
SARAH MEYSSONNIER / AFP La liste des ministres de droite (et ces macronistes sortants) proposée par Barnier

POLITIQUE - La même recette, mais avec un piment conservateur (corsé). Après une réunion concluante à Matignon, avec les représentants des partis de la coalition qui le soutient, Michel Barnier a proposé son gouvernement à Emmanuel Macron ce jeudi 19 septembre, à l’Élysée.

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Si la liste doit encore passer quelques étapes, dont la validation présidentielle, avant de devenir officielle, les confidences de chacun permettent d’entrevoir la copie préparée par le Premier ministre après deux semaines de consultations. Résultat : une architecture qui penche, inévitablement, plus à droite qu’auparavant, mais sans rupture fondamentale.

Pour cause, le camp présidentiel (Renaissance, MoDem et Horizons) pourrait obtenir dix ministères de plein exercice sur 16. Et parmi eux, plusieurs responsables sortants pourraient sauver leur place, mais changer de périmètre.

Barnier propose de reconduire Lecornu

Michel Barnier devrait proposer par exemple à Emmanuel Macron d’offrir une promotion à Jean-Noël Barrot. Le député MoDem et ministre sortant chargé des Affaires européennes figure, selon un responsable de l’ex-majorité, dans la liste du Premier ministre pour les Affaires étrangères. Tout comme Sébastien Lecornu, bien parti pour être reconduit ministre des Armées

Ces deux postes appartiennent à ce que l’on nomme traditionnellement le « domaine réservé » du chef de l’État, sur lesquels il entendait avoir son mot à dire. Gérald Darmanin, qui visait le quai d’Orsay, et rien que le quai d’Orsay, a, semble-t-il, perdu son pari après son offensive médiatique contre le Premier ministre. Il devrait, selon toutes vraisemblances, quitter le gouvernement.

Parmi les potentiels entrants, Michel Barnier devrait proposer le député Renaissance de Savoie Antoine Armand à Bercy, selon les informations de BFMTV et France 2. Sa collègue Astrid Panosyan-Bouvet pourrait, elle, rejoindre le ministère du Travail.

À droite, Laurent Wauquiez a levé le mystère. En expliquant à ses collègues qu’il avait refusé de rejoindre Bercy, le président des députés LR a dévoilé à ses collègues la liste de ceux qui peuvent espérer faire partie de l’aventure.

La droite conservatrice bien représentée

Parmi eux, le patron des sénateurs Bruno Retailleau a été proposé pour la Place Beauvau, à l’Intérieur. Si le chef de l’État valide le casting, la droite conservatrice serait particulièrement bien servie, avec, toujours selon les propos de Laurent Wauquiez, Laurence Garnier à la Famille et Patrick Hetzel à l’Enseignement supérieur.

Ces deux derniers, sénatrice de Loire-Atlantique et député du Bas-Rhin, s’étaient par exemple farouchement opposés à la constitutionnalisation de l’IVG. Ceci, à rebours de la majorité des élus de leur camp. Ils étaient membres également de la « Manif pour tous », contre l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe.

Parmi les autres profils LR proposés par Michel Barnier, on retrouve également la députée et secrétaire générale de LR Annie Genevard à l’Agriculture, l’élu régional Othman Nasrou à la Laïcité, Jean-Louis Thiériot aux Anciens combattants, Sophie Primas au Commerce extérieur et au Tourisme et François-Noël Buffet à l’Outre-mer. Au total, neuf « postes » devraient revenir au parti de droite, dont trois ministères de plein exercice.

C’est en tout cas l’esquisse (main droite) du Premier ministre. Charge au président de la République, qui a retoqué une première ébauche en début de semaine, de compléter le tableau. Les deux se sont quittés ce jeudi aux alentours de 21 heures, avant que Matignon envoie un communiqué à la presse. « Le Premier ministre a présenté l’architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres. Il sera présenté avant dimanche, au regard des vérifications déontologiques habituelles », a fait savoir l’entourage de Michel Barnier, relatant un « échange constructif » entre Emmanuel Macron et le Premier ministre.

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