Malgré la polémique, Laurence Garnier entre finalement au gouvernement - mais pas à la Famille

La sénatrice Les Républicains (LR) Laurence Garnier, initialement pressentie à la Famille mais dont la mobilisation contre le mariage pour tous suscitait une levée de boucliers dans la Macronie et à gauche, a été nommée secrétaire d'État à la Consommation, a annoncé samedi 21 septembre l'Élysée.

L'élue nantaise de 46 ans, cheffe de file de l'opposition à la maire socialiste de Nantes Johanna Rolland, s'était aussi opposée à l'inscription dans la Constitution de la liberté de recourir à l'avortement.

Son profil très conservateur avait fait bondir la gauche et une partie du camp présidentiel, qui avaient dénoncé une "provocation". Selon un conseiller de l'exécutif, Emmanuel Macron avait même alerté le Premier ministre sur le "profil délicat" de la sénatrice.

Soutien de la Manif pour tous

Sénatrice depuis 2020, Laurence Garnier a piloté en 2021 l'examen d'une proposition de loi LaREM pour une "égalité économique et professionnelle réelle" qui instaurait des quotas de femmes aux postes de direction des grandes entreprises. Mais ses positions sur la sexualité et la santé reproductive inquiètent.

En 2013, Laurence Garnier s'est opposée au mariage homosexuel et soutenu de la Manif pour tous (contre le mariage gay). Elle s'est aussi oppposée en 2021 à la création d'un délit punissant les thérapies de conversion, ces pratiques visant à imposer l'hétérosexualité aux personnes LGBT.

Et en février 2024, elle a voté contre l'inscription dans la Constitution de la liberté garantie d'avorter : "nos concitoyens attendent du gouvernement qu'il s'occupe de redresser notre pays, plutôt que de problèmes qui n'existent pas", a-t-elle justifié.

Quelques semaines plus tard, elle approuvait une proposition de loi sénatoriale controversée visant à encadrer les transitions de genre chez les mineurs, en interdisant notamment la prescription d'hormones croisées et en conditionnant très strictement l'administration de "bloqueurs de puberté" à ces jeunes.

Article original publié sur BFMTV.com