Gouvernement Barnier : 30 associations féministes dénoncent la présence de ministres anti-IVG et appellent à la mobilisation

Michel Barnier photographié samedi 7 septembre à l’hôpital Necker à Paris (illustration)
LUDOVIC MARIN / AFP Michel Barnier photographié samedi 7 septembre à l’hôpital Necker à Paris (illustration)

DROITS DES FEMMES - Deux jours après l’annonce des nominations du gouvernement de Michel Barnier, où prédominent les personnalités politiques marquées à droite, les associations féministes ne cachent pas leur inquiétude et demandent des gages.

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Dans un communiqué publié ce lundi 23 septembre, trente organisations, parmi lesquelles La Fondation des femmes, le Planning familial ou encore Osez le féminisme ! s’« alarment » de la nomination d’un gouvernement « ultra-conservateur ». Leur crainte est nourrie par « la présence de ministres qui se sont engagé·es ou ont voté contre le droit à l’IVG dans la constitution ou contre le mariage pour tous·tes », écrivent-elles, dénonçant une « une régression sans précédent ».

« Nous sommes inquiètes du message délétère envoyé par ces nominations, qui témoigne de positions rétrogrades et réactionnaires sur les questions d’égalité et de genre, en total décalage avec les attentes de la société », peut-on lire dans le communiqué.

Des « actes forts » attendus

Face aux critiques, le Premier Ministre Michel Barnier a assuré dimanche soir que les « grandes lois » de « progrès social ou sociétal » comme celles sur l’interruption volontaire de grossesse ou l’assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seraient « préservées ».

Pas de quoi satisfaire les associations féministes, qui déplorent également l’absence d’un ministère de plein exercice sur les droits des femmes, avec un budget dédié – « une provocation alors que les droits des femmes sont au cœur de nombreuses mobilisations », ajoutent-elles.

Pour pouvoir « lutter réellement contre la culture du viol », les associations réclament « des actes forts ». Parmi lesquels une « loi-cadre intégrale contre les violences sexuelles » et un budget à hauteur de 2,6 milliards d’euros par an « pour se donner les moyens de lutter contre les violences faites aux femmes ».

Mobilisation le 19 octobre

Dans ce contexte, ces associations, parmi lesquelles figurent également Choisir la cause des femmes, Equipop et MeTooMedia, appellent à une nouvelle mobilisation le 19 octobre « en soutien aux victimes de violences sexuelles ». « Le procès des violeurs de Mazan suscite un émoi sans précédent. Chacun·e prend la mesure du besoin urgent que les victimes de violences puissent déposer plainte sans crainte et appréhension, et de la nécessité de lutter réellement contre la culture du viol », ajoutent les associations signataires.

Le 14 septembre, des milliers de personnes avaient manifesté leur soutien à Gisèle Pelicot dans plusieurs villes de France, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous sommes Gisèle » ou « Pour que la honte change de camp ».

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