Publicité

Goulard, Ferrand, Balkany... Entre les juges et les politiques, la guerre recommence

Le pouvoir des juges est-il ­devenu exorbitant? La question a dû traverser la tête de nombreux élus au cours de la semaine écoulée. De la mise en examen du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) à celle du fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen en passant par l'incarcération à la prison de la Santé du maire de Levallois-Perret Patrick Balkany (LR) et l'audition par la police judiciaire de Sylvie Goulard, candidate de la France à la commission ­européenne, les magistrats ont rappelé aux hommes politiques combien ils les tenaient à l'œil.

Silence prudent des élus

Face à cette offensive, la majorité des élus se retranche derrière un silence prudent. Comment contester des décisions le plus souvent approuvées par l'opinion au nom de sa défiance à l'égard du personnel politique? Les témoignages recueillis sous le sceau de l'anonymat témoignent de ce mélange de gêne et d'exaspération partagé par beaucoup de responsables.

"Ferrand est important dans le dispositif, il est apprécié", note ainsi un membre du gouvernement. Mais il dit comprendre que "cela participe à la dégradation du lien entre les citoyens et les élus" avant d'ajouter : "Après, si à chaque fois qu'on a un traitement judiciaire d'une affaire on est dans la totale négation de la présomption d'innocence, cela va finir par s'apparenter au régime des suspects", en une allusion à la loi votée en 1793 pendant la période de la Terreur, lors de la Révolution française.

Le tourbillon judiciaire a commenc...


Lire la suite sur LeJDD