Publicité

Goncourt des lycéens : «On se rend compte que la littérature n’est pas morte»

Au lycée Victor-Hugo. Chaque classe participante doit sélectionner trois romans.

Depuis trente ans, le prix décerné par des adolescents dans la foulée de son grand frère est synonyme de succès commercial. Alors que le lauréat 2018 doit être connu ce jeudi, visite en coulisses, de la lecture des ouvrages à la rencontre avec les auteurs.

L’auditorium de la fac de Jussieu, à Paris (Ve arrondissement), a pris des allures de fourmilière. Ce mardi d’octobre, 13 classes de lycéens sont venues d’Ile-de-France, de Normandie et du Centre-Val-de-Loire pour rencontrer des écrivains. Pas n’importe lesquels : ceux-là sont sélectionnés pour le prix Goncourt des lycéens. Et ces jeunes qui s’agitent à l’entrée de la salle, relisent les questions préparées en classe ou tapotent sur leur téléphone, ce sont les jurés. Une partie d’entre eux du moins : 58 classes participent (en France, mais aussi au Maroc et au Québec) au choix du lauréat.

«On se sent vraiment honorés de participer», se réjouit Léa, 15 ans, lycéenne à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne). Enthousiasme partagé par Juliette, en seconde (option «littérature et société»). Les deux adolescentes ont appris peu après la rentrée que leur classe avait été choisie pour participer à ce concours littéraire vieux de 30 ans. Quinze auteurs sont en lice, les mêmes que pour la première sélection du Goncourt.

«Ça développe notre esprit critique, c’est une bonne expérience», juge Juliette. Une expérience dont l’issue n’est pas que symbolique : chaque année, les lauréats du Goncourt des lycéens et du Goncourt sont en tête des ventes, loin devant les récipiendaires des autres prix. «Les élèves savent qu’ils sont prescripteurs, ils se sentent investis d’une mission», confirme Marie-Caroline Boudonnet, documentaliste à Paris.

Sur la scène, trois écrivains attendent les questions des adolescents. Nicolas Mathieu (Leurs enfants après eux, Actes Sud), Guy Boley (Quand Dieu boxait en amateur, Grasset) et Gilles Martin-Chauffier (l’Ere des suspects, Grasset) disposent chacun de dix minutes. Dans le calendrier du Goncourt des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

L’exercice d’autocritique d’Emmanuel Macron ne convainc pas l’opposition
11 novembre 1918, le premier jour de l'entre-deux-guerres
Vladimir Vyssotski, liberté et addictions
#OnEstPrêt : les youtubeurs passent au vert
Le gouvernement reporte la PMA après les européennes