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Le goût de Paris – La cuisine argentine d’Anahi

Référence en matière de viandes argentines dans les années 1990, Anahi s’offre une nouvelle jeunesse sous l'impulsion du chef italo-argentin Mauro Colagreco.
Référence en matière de viandes argentines dans les années 1990, Anahi s’offre une nouvelle jeunesse sous l'impulsion du chef italo-argentin Mauro Colagreco.

Fondée par Carmen et sa sœur à la fin des années 1980, Anahi s'est vite taillée une belle réputation pour la qualité de ses viandes autant que pour les fêtes improvisées dans cette ancienne boucherie devenue l'une des plus jolies tables de poche, chic et feutrée. Après un rachat malheureux au milieu des années 2010 et une fermeture définitive, c'est Riccardo Giraudi, fidèle client depuis toujours, lui-même importateur de viandes nobles (il est le plus gros négociant de bœuf de Kobé en Europe) et aujourd'hui à la tête d'une quinzaine de Beefbar, qui se décide à ressusciter cette institution.

En confiant le rafraîchissement à Humbert et Poyet qui a su conserver le plafond classé et les carrelages d'origine, et à la condition que Carmen, l'âme des lieux, revienne en maîtresse de maison.

Après un faux départ à la veille du premier confinement, un nouveau chapitre semble bien entamé à voir le restaurant complet un soir glacial et pluvieux de ce mois de janvier. D'emblée, on retrouve l'ambiance intimiste et nappée des tables éclairées à la lueur des bougies. Et si les viandes ne sont plus seulement argentines, elles sont toutes d'exception, pour preuves la tendreté et le persillé du cœur d'entrecôte. Des viandes cuites au gril Josper. En clin d'œil à l'asado, le rituel du barbecue dominical qui a bercé l'enfance du chef Mauro Colagreco.

C'est dans le répertoire des recettes familiales que cet enfant de La Plata a d'ailleurs puisé en grande partie la carte d'entrées [...] Lire la suite