Brune Poirson, le goût d’éclore

La jeune secrétaire d’Etat à l’écologie, au brillant parcours, a la lourde tâche d’exister dans l’ombre pesante de Nicolas Hulot.

On s’est pointé au ministère de l’Ecologie, sous la pluie. Juin à Paris, ce fichu temps qui n’en finit pas et ces saisons détraquées. Aile droite, dans le bureau de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Un intitulé à rallonge pour une fonction, vue de l’extérieur, floue, l’utilité de Brune Poirson pour un journaliste béotien comme nous n’étant pas, a priori, avérée. En regardant un peu mieux, on a compris que l’écolo, nouvelle en politique, venue du monde de l’entreprise, passait pas mal de temps à négocier à Bruxelles pour Nicolas Hulot. Elle a pris en main le sujet de l’économie solidaire et s’est fadée, récemment, son tour médiatique pour répéter que la non-inscription dans la loi de l’interdiction du glyphosate est un progrès parce que ce sont nos partenaires européens qu’il faut convaincre (lors de notre entretien, elle nous l’a expliqué à nouveau trois fois mais on n’a toujours pas compris pourquoi).

Dans son bureau, Brune Poirson nous accueille, grande, élégante, élancée. Des plantes éparses, une image d’un grand cèdre libanais de sa meilleure amie photographe au mur et, sur la table basse, des fruits de saison à picorer, fraises, abricots, framboises. Elle est tout à fait agréable, puis, non. Puis, à nouveau, oui. Puis, non. Déconcertant. D’ordinaire un entretien de portrait est une lune de miel papillonnante ou un divorce pétaradant, rarement les deux en même temps.

Il nous a fallu un peu de temps pour comprendre qu’il y a deux Brune Poirson. La première, sympa, intelligente, intéressante. L’autre, ministre. Lorsqu’elle parle de ses études, de son stage de kung-fu à Shaolin, de sa lecture de Lampedusa, la jeune femme prend une voix normale, calme, enjouée. Lorsqu’on en vient aux questions politiques, elle s’exprime de manière plus grave, plus forte, assénant chaque mot pour qu’il rentre (...)

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