"Un goût amer": Amnesty International critique l'échange de prisonniers entre la Russie et l'Occident

"Un goût amer": Amnesty International critique l'échange de prisonniers entre la Russie et l'Occident

Vingt-six prisonniers ont été échangés entre la Russie et plusieurs pays occidentaux ce jeudi 1er août. Une libération de "criminels condamnés", dont l'agent présumé du FSB Vadim Krassikov qui purgeait une peine de prison en Allemagne suite à sa condamnation pour meurtre à Berlin, qui laisse "un goût amer" pour la branche allemande d'Amnesty International. Elle a dénoncé "un pas vers l'extension de l'impunité" judiciaire.

"Un meurtrier et d'autres criminels condamnés dans le cadre d'un procès équitable sont désormais libérés en échange de personnes qui n'ont fait qu'exercer leur droit à la liberté d'expression", a regretté Christian Mihr, secrétaire général adjoint d'Amnesty Allemagne, dans un communiqué.

Vadim Krassikov a été condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un ex-commandant séparatiste tchétchène dans la capitale allemande, sous les ordres du FSB selon la justice allemande.

Le journaliste américain Evan Gershkovich libéré

Parmi les Occidentaux libérés par Moscou, dans le cadre de l'un des plus grands échanges de prisonniers entre la Russie et l'Occident depuis la fin de la guerre froide, figurent le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, emprisonné en Russie depuis fin 2018.

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Si Amnesty s'est dit "soulagé" par ces remises en liberté, cet accord pourrait selon lui encourager le gouvernement russe à "de nouvelles arrestations politiques et violations des droits de l'homme, sans peur des conséquences". Car les prisonniers sont "utilisés par Vladimir Poutine comme monnaie d'échange pour faire valoir ses intérêts", poursuit l'organisation.

Cet échange de prisonniers entre la Russie et les pays occidentaux est l'un des plus importants depuis la Guerre froide, avec des précédents en 2022 et en 2010.

Article original publié sur BFMTV.com