Publicité

Les GM&S mettent le feu à leur dernier espoir

A l’extérieur de l'usine GM&S à La Souterraine, le 27 juin 2017.

Face au blocage des négociations, les salariés de l'équipementier automobile creusois ont allumé des foyers dans les hangars et poursuivi leur occupation des locaux.

Mardi vers 14 h 45, moins d’une demi-heure après le début de la réunion à Bercy qui devait mettre en présence l’Etat et les représentants des salariés creusois, une partie des ouvriers restés sur place déclenchaient plusieurs feux au sein de l’usine GM&S. Une odeur âcre de pneus, palettes et cartons a vite envahi les hangars déclenchant au passage tous les dispositifs de sécurité.

Symbole de leur épuisement, il s’agit probablement du dernier coup de semonce avant l’échéance judiciaire de vendredi qui, selon toute vraisemblance, conduira à une liquidation de l’entreprise. «Ces feux, ce n’est pas une menace contre l’Etat, c’est juste la preuve qu’ici, les gens ont perdu tout espoir de reprise réelle et sérieuse du site», prévenait vers 16 h Jean-Marc Ducourtioux de la CGT, resté sur place à La Souterraine.

A lire aussiMoins de sept jours pour éviter la liquidation de GM&S

Maître Jean-Louis Borie, avocat des salariés du sous-traitant automobile creusois annonçait vendredi en sortant du tribunal de Poitiers «une semaine cruciale.» La volonté des salariés de trouver une issue n’aura pas résisté une semaine de plus. «On est épuisé, on n’en peut plus. J’en ai tellement vu des licenciements ici en trente ans, si vous saviez… Ça se termine toujours de la même manière. Alors moi, je les comprends quand ils mettent le feu. C’est le seul moyen pour eux de dire qu’ils existent», explique, fataliste, l’infirmière de l’usine.

«Excédés»

A l’origine de ce coup de colère, expliquent les élus du personnel, le refus du ministère de l’Economie de négocier sur la base proposée par le syndicat CGT. Depuis plusieurs semaines, celui-ci porte quatre revendications comme préalable à une sortie de crise : que les constructeurs automobiles français financent une prolongation de la période d’observation jusqu’en septembre ; (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La fusion des instances concernerait toutes les entreprises
Bernard Arnault redevient la première fortune de France, selon Challenges
GM&S; Industry: des salariés en colère allument des feux dans les ateliers
Les «logiciels de rançon», outils de choix des pirates informatiques
Facebook a atteint la barre des 2 milliards d’utilisateurs