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Giulio Regeni: entre Egypte et Italie, un meurtre et des questions

Manifestation en hommage à Giulio Regeni, le 6 février devant l'ambassade italienne au Caire.

La mort au Caire de l’étudiant italien, manifestement torturé, crée des tensions avec Rome, qui exige des réponses.

Hématomes, ecchymoses sur les yeux et les pommettes, fractures multiples et entailles sur la poitrine, les bras et les jambes. L’institut médico-légal de Rome a été formel : Giulio Regeni (photo Sipa) a été torturé et frappé à mort. Son décès aurait été consécutif à un dernier coup asséné à la nuque. L’autopsie a été effectuée dimanche, au retour en Italie de la dépouille de cet universitaire de 28 ans, enlevé le 25 janvier au Caire et retrouvé mort dix jours plus tard, au bord d’une route, dans une banlieue de la ville. Depuis, l’émotion est grande dans la péninsule. Et Rome accentue sa pression sur Le Caire pour obtenir des explications. «C’est un coup à l’estomac», a déclaré le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, qualifiant les tueurs «d’êtres inhumains, des animaux». Son collègue des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a solennellement réclamé une enquête sérieuse de la part des autorités égyptiennes : «Nous ne nous contenterons pas de demi-vérités. Nous voulons que les vrais coupables soient identifiés et qu’ils soient punis. […] C’est le devoir de l’Italie de défendre ses concitoyens et de prétendre, quand ils sont victimes de crimes, que les responsables soient remis à la justice.» Pour l’heure, le gouvernement du général Abdel Fatah al-Sissi assure que tout sera «mis en œuvre pour arriver à la vérité». Mais l’embarras est manifeste, alors que les soupçons se tournent vers la Mukhabarat, la redoutée police politique du régime égyptien. «Ce sont des accusations et des insinuations injustifiées et sans preuves. Il n’est pas certain que Giulio Regeni ait été interrogé» par la police, a soutenu le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Hassan Shoukry, dans un entretien au Corriere della Sera, avant de chercher à minimiser l’assassinat : «Je ne connais pas précisément les statistiques, mais je suis sûr qu’il y a, en Italie (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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