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Giuliani fait machine arrière sur le projet immobilier de Trump à Moscou

WASHINGTON (Reuters) - Rudy Giuliani, l'avocat de Donald Trump, est revenu lundi sur ses propos du week-end, assurant que ses déclarations concernant la poursuite "jusqu'en octobre ou novembre 2016" de discussions au sujet d'un projet de "Tour Trump" à Moscou étaient des "hypothèses et non des faits liés à des conversations" qu'il aurait eues avec le président des Etats-Unis.

"Mes propos ne représentaient pas le calendrier ou les circonstances réelles de telles discussions", a-t-il écrit dans un communiqué diffusé lundi alors que ses déclarations du week-end ont soulevé de nouvelles questions sur les liens entre l'homme d'affaires élu à la Maison blanche et la Russie.

Sur NBC et dans le New York Times, Giuliani avait déclaré dimanche que Donald Trump avait discuté "jusqu'en octobre ou novembre 2016" d'un projet d'une Trump Tower dans la capitale russe.

L'ancien maire de New York ajoutait qu'il était possible que Trump ait continué à discuter du projet avec son ancien avocat Michael Cohen jusqu'aux derniers jours de la campagne présidentielle, avant son élection le 8 novembre aux dépens de Hillary Clinton.

Le projet de construction d'une Trump Tower à Moscou ne s'est pas concrétisé mais les propos de Giuliani laissaient entendre que les discussions se sont prolongées bien plus longtemps qu'on ne pensait jusqu'à présent.

Michael Cohen a plaidé coupable en novembre dernier d'avoir menti au Congrès lorsqu'il avait déclaré à une commission parlementaire que ces discussions sur la Trump Tower s'étaient achevées en janvier 2016.

Le procureur spécial Robert Mueller enquête depuis mai 2017 sur l'ingérence présumée de la Russie dans la campagne de 2016 et les soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump.

Le président américain qualifie l'enquête de Mueller de chasse aux sorcières et nie toute collusion avec Moscou, qui dément pour sa part toute ingérence dans la campagne de 2016.

(Karen Freifeld et David Morgan; Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français)