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En Gironde, la ville de Libourne lance sa météo des moustiques pour prévenir leur prolifération

Ce n'est pas une science exacte, mais elle pourrait éviter quelques piqûres. La ville de Libourne, en Gironde, lance un site Internet présentant une "météo des moustiques" pour suivre les périodes les plus propices à leur reproduction. Objectif: inciter les particuliers, lors des jours qui suivent des pluies, à mettre en place certains gestes pour limiter pontes et éclosions dans les eaux stagnantes.

Cette nouvelle météo se présente sous la forme d'un tableau de bord à trois couleurs - vert, orange et rouge - en fonction des tendances de captures de moustiques (endémiques ou tigres) sur la commune, relaient France Bleu Gironde et Sud Ouest.

Près de 120.000 captures en cinq mois

La municipalité a en effet déployé plusieurs dizaines de pièges à moustiques depuis mai 2021. Ces systèmes imitent la respiration humaine en émettant de faibles quantités de dioxyde de carbone, permettant de piéger uniquement les moustiques femelles, les seules à piquer.

En 2022, ces dispositifs ont enregistré environ 119.000 captures en cinq mois, selon la mairie, qui a pour objectif d'en compter 100 sur toute la commune d'ici à la fin de l'année.

Un problème de taille à Libourne

Si la ville de Libourne emploie les grands moyens, c'est que les habitants se plaignent année après année de la recrudescence des moustiques sur leur commune. Une situation que l'installation du moustique tigre, vecteur de maladies comme la dengue, Zika et le chikungunya, a encore fait empirer.

Les moustiques, "c'est 80% des engueulades de la part des habitants l'été", confie à France Bleu Gironde le maire de la commune, Philippe Buisson.

Problème: l'édile affirme que la mairie fait beaucoup pour enrayer le phénomène mais estime que la prolifération reste permise dans espaces privés, où les particuliers ne font pas systématiquement en sorte d'éliminer les zones propices à la ponte des œufs.

Des gestes que les propriétaires privés auraient d'autant plus intérêt à adopter car les moustiques tigres, par exemple, sont rarement actifs au-delà d'une zone de 150 mètres autour de leur lieu de naissance, précise la mairie. De plus, 80% des éclosions d'oeufs ont lieu dans des retenues d'eau créées par les humains.

Des préconisations pour les particuliers

En cas de hausse des captures, les particuliers sont amenés à mettre en place à intervalles plus réguliers, voire quotidiennement, certains gestes pour éviter la prolifération de ces insectes comme le fait de vider les espaces qui accueillent de l'eau stagnante et de couvrir les retenues d'eau non traitées comme les récupérateurs d'eau, les creux des arbres, les mares domestiques ou les piscines désaffectées.

Si les œufs ont déjà été pondus, l'utilisation d'un "larvicide" à base de "toxines biologiques" est recommandée "en dernier recours".

En complément, la mairie conseille de prendre des mesures préventives à plus long terme comme l'élimination des bambous et roseaux, des endroits où les moustiques pondent volontiers, au profit de plantes répulsives comme le romarin, le thym, la lavande, la citronnelle ou encore la mélisse.

Et si les œufs ont éclos, les Libournais peuvent encore installer des pièges biologiques et/ou faits maison et se protéger physiquement à l'aide de sprays répulsifs.

Article original publié sur BFMTV.com