En Gironde, la terre brûle toujours sous des feux invisibles

ENVIRONNEMENT - Sur les berges consumées du lac d’Hostens, en Gironde, le feu est toujours actif en sous-sol ce mardi 16 mai, près de dix mois après les gigantesques incendies de l’été dernier qui ont ravagé plus de 22 000 hectares de fôret. Comme vous pouvez le voir sur la vidéo en tête de cet article, ces feux invisibles se manifestent par des panaches de fumée provenant d’une ancienne mine de lignite.

Fortement combustible, cette roche naturelle se trouve à un mètre sous la terre. Ce « charbon de terre » a été exploité dans les années 30. Les premiers coups de pelle ont permis l’alimentation d’une centrale électrique à Hostens. Fermé en 1964, le site minier aura produit 15 millions de tonnes de lignite.

« La seule chose qu’on sait, c’est que la lignite se consume très facilement, c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin de beaucoup d’oxygène pour brûler. Et malgré des forts taux d’humidité dans le sol, jusqu’à 80%, elle peut continuer à brûler. Donc nous qui espérions avoir des fortes pluies cet hiver pour essayer de noyer ces zones-là, on a vu que pour l’instant, ça n’a pas permis d’éteindre cette lignite en feu » livre à l’AFP Guillaume Carnir, membre de l’Office national des forêts (ONF).

La Gironde se prépare pour l’été à venir

Alors que la sécheresse frappe déjà une grande partie du pays, la Gironde disposera cet été, dans les airs, d’un hélicoptère bombardier d’eau, d’un avion Dash et de quatre appareils Air Tractor, tous basés à Mérignac, près de Bordeaux. Des drones seront également utilisés pour la reconnaissance aérienne dans le massif des Landes de Gascogne.

Au sol, le gouvernement a annoncé mi-avril une enveloppe de 36 millions d’euros pour des achats de nouveaux engins dans le Sud-Ouest, dont quatre de grande capacité (13 000 litres) en Gironde. Les capacités en eau sont renforcées avec la création d’un pélicandrome dans les Pyrénées-Atlantiques en jullet et dans les Landes d’août à septembre.

En termes humains, un détachement d’intervention retardant (DIR), constitué de 50 personnes et 20 véhicules venant de l’unité d’instruction et d’intervention de la Sécurité civile basée à Nogent-Le-Rotrou (Eure-et-Loir), sera positionné dans la zone.

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