Gironde: la banque alimentaire de Bordeaux cambriolée huit fois en trois mois

Gironde: la banque alimentaire de Bordeaux cambriolée huit fois en trois mois

Casseroles, couteaux, cafetières, lave-linge, carburant siphonné dans des camions... Ces trois derniers mois, la Banque alimentaire de Gironde à Bordeaux a été l'objet de huit cambriolages. Dernier vol en date, le week-end dernier, comme le rapporte France Bleu.

Pour l'association, c'est la double peine. D'abord, car le préjudice financier est lourd, estimé aux environs de 15.000 euros. Ensuite parce qu'elle est contrainte d'investir dans un système de sécurité encore plus sophistiqué pour s'éviter de nouvelles intrusions. En plus de son système d'alarme, du gardiennage a été mis en place.

C'est "un coût supplémentaire de l'ordre de 7.000 euros ces derniers mois", explique à la radio Jean Belaube, le secrétaire général de la Banque alimentaire Bordeaux-Gironde. Ce coût devient difficile à porter, la Banque en appelle donc "aux pouvoirs publics".

"Frustration" et "tristesse"

À chaque cambriolage, l'association a déposé plainte auprès de la police, qui s'est rendue sur place à plusieurs reprises. "Cette fois-ci, nous écrivons à la préfecture", indique à Sud Ouest Valérie Bolze, la présidente de l'association girondine. Il est demandé au préfet d'assurer la sécurité des biens de l'association.

"Le préjudice est financier autant que moral, car nous passons beaucoup de temps à porter plainte, appeler les assurances, faire établir des devis, etc", s'émeut Valérie Bolze.

Pour le secrétaire général, cette situation est incompréhensible. Il regrette que les bénévoles ne puissent "pas travailler, de manière normale, au service des autres". Jean Belaube fait part de sa "frustration" et de sa "tristesse.

Ces vols s'inscrivent dans un contexte plus large d'inflation et de hausse des recours à l'aide alimentaire. En 2022, le réseau relevait plus de 200.000 personnes supplémentaires accueillies, une "augmentation sans précédent".

Un constat similaire à celui tiré par les Restos du cœur, qui ont annoncé devoir réduire leur nombre de bénéficiaires en raison d'une crise des dons couplée à une hausse des coûts.

Article original publié sur BFMTV.com