Giorgia Meloni furieuse après cette sortie d’une ministre française

Leader of Italian far-right party Fratelli d'Italia (Brothers of Italy) Giorgia Meloni, addresses supporters during a rally as part of the campaign for general elections, in Piazza Duomo in Milan, Italy on September 11, 2022. (Photo by Piero CRUCIATTI / AFP)
PIERO CRUCIATTI / AFP Leader of Italian far-right party Fratelli d'Italia (Brothers of Italy) Giorgia Meloni, addresses supporters during a rally as part of the campaign for general elections, in Piazza Duomo in Milan, Italy on September 11, 2022. (Photo by Piero CRUCIATTI / AFP)

ITALIE - Une première passe d’armes entre l’Italie et la France alors que Giorgia Meloni n’est pas (encore) Première ministre. Dans un entretien paru ce vendredi 7 octobre dans le grand quotidien italien La Repubblica, la secrétaire d’État chargée de l’Europe Laurence Boone fait part de la vigilance de la France à l’égard des politiques menées dans les prochains mois par la coalition de droite et d’extrême droite qui a remporté les élections législatives du 25 septembre.

« On va respecter le choix démocratique des Italiens », dit la dirigeante française. « Nos valeurs […] sont différentes », poursuit toutefois Laurence Boone, qui ajoute : « On sera très attentifs au respect des valeurs et règles de l’État de droit. L’Union européenne a fait déjà preuve de vigilance sur d’autres pays comme la Hongrie ou la Pologne. »

La secrétaire d’État d’Emmanuel Macron évoque notamment la question des droits humains. « Nous devons porter dans les instances de l’UE une voix pour la préservation des droits des femmes, des minorités sexuelles et de toutes les minorités en général. Quand on voit ce qui s’est passé aux États-Unis on comprend qu’il faut rester d’une vigilance extrême. » Une allusion à peine voilée aux critiques à l’encontre du parti de Giorgia Meloni, Frères d’Italie, accusé notamment de restreindre l’accès à l’avortement dans la région des Marches qu’il dirige.

Une sortie qui a été très fraîchement accueillie par Rome, Giorgia Meloni dénonçant une « menace inacceptable d’ingérence ». « Je veux espérer que, comme cela arrive souvent, la presse de gauche a déformé les déclarations réelles faites par des responsables gouvernementaux étrangers, et j’espère que le gouvernement français démentira immédiatement ces propos. »

Avec ces déclarations, la ministre française « réplique la gaffe faite par la Première ministre Élisabeth Borne », ajoute Giorgia Meloni. Le 26 septembre, dès le lendemain de la victoire de Giorgia Meloni, Élisabeth Borne avait prévenu que la France serait « attentive » au « respect » des droits humains et du droit des femmes à avorter.

Avec cette sortie, la probable future Première ministre attise à nouveau le sentiment anti-français, l’une des activités favorites de l’extrême droite italienne. Au ministère de l’Intérieur en 2018 et 2019, Matteo Salvini, allié de Giorgia Meloni lors des dernières élections, avait régulièrement critiqué l’action de la police française dans la gestion des migrants.

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