Giorgia Meloni, d’admiratrice de Mussolini à probable Première ministre italienne

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ITALIE - Les urnes ont confirmé ce que les sondages laissaient entrevoir depuis plusieurs semaines. L’Italie va avoir pour la première fois une Première ministre. À 45 ans, Giorgia Meloni devrait succéder dans les prochaines semaines à Mario Draghi à l’issue des élections législatives qui ont eu lieu dimanche 25 septembre. À la tête du parti Frères d’Italie (« Fratelli d’Italia » en version originale, en référence à l’hymne national italien), la responsable politique est arrivée en tête du scrutin. Une progression fulgurante pour celle qui a, un temps, été une admiratrice de Mussolini, dictateur arrivé au pouvoir en 1922 et qui a peu à peu instauré place une dictature d’extrême droite en Italie.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Giorgia Meloni assure qu’aujourd’hui tout cela est de l’histoire ancienne. « La droite italienne a relégué en fascisme à l’Histoire, en condamnant sans ambiguïté la privation de démocratie et les infâmes lois anti-juives », disait-elle il y a encore quelques jours dans une vidéo destinée à la presse internationale. Au cours de la campagne, elle a tenté de se dédiaboliser et de rassurer les électeurs en affirmant son soutien à l’Otan, à l’Ukraine et à l’euro.

Mais en Italie et en Europe, beaucoup craignent la mise en œuvre d’une politique d’extrême droite décomplexée si, forte de son alliance avec Matteo Salvini, à la tête de La Ligue, et Silvio Berlusconi, ancien Premier ministre, Giorgia Meloni parvient à accéder au pouvoir. À l’image d’un Donald Trump qui « voulait rendre sa grandeur » aux États-Unis, elle veut « une Italie qui compte davantage » en Europe, comme elle le résumait il y a quelques jours au Figaro.

Critique de l’Union européenne, discours anti-migrants, lutte contre la prétendue « théorie du genre »… : le programme et le discours de la candidate reprennent par ailleurs les poncifs de l’extrême droite, et son parti est l’héritier de celui créé en 1946 par des soutiens de Mussolini.

Sur les réseaux sociaux, certaines personnalités, à l’image de l’influenceuse Chiara Ferragni, ont pris la parole contre Giorgia Meloni, craignant notamment une restriction du droit à l’avortement dans un pays où les femmes rencontrent déjà des difficultés pour y avoir accès.

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