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Gilets jaunes: Sortie de crise confuse sur l'île de La Réunion

Si de nombreuses activités ont repris leur cours lundi à La Réunion, les "Gilets jaunes" sont restés mobilisés et des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté aux abords du port de commerce, bloqué depuis deux semaines. /Photo d'archives/REUTERS/Zinfos974/Prisca Bigot

SAINT-DENIS DE LA RÉUNION (Reuters) - Si de nombreuses activités ont repris leur cours lundi à La Réunion, les "Gilets jaunes" sont restés mobilisés et des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté aux abords du port de commerce, bloqué depuis deux semaines.

Les gendarmes mobiles sont intervenus en début d'après-midi pour repousser, sans opposition, les "Gilets jaunes" installés devant le portail d'accès au terminal à conteneurs du port. Puis des heurts ont éclaté à proximité ; les échanges de grenades lacrymogènes et de jets de pierre, parfois de fusées de feux d'artifice, se poursuivaient en début de nuit dans les rues de la ville (22h00 locales, 18h00 TU).

En raison du blocage portuaire, "il existe désormais un risque avéré de rupture d'approvisionnement concernant les biens d'alimentation de première nécessité, voire de nécessité vitale", avait annoncé dimanche soir la préfecture.

Près d'un millier de conteneurs sont en attente de livraison sur le terminal alors que les rayons des grandes surfaces se vident progressivement.

Les différentes coordinations de "Gilets jaunes" réunionnais ont une nouvelle fois fait la preuve lundi de leur inorganisation et de leur détermination.

Deux jours après le départ d'Annick Girardin, ministre de l'Outre-mer, qui a encore échangé dimanche en visioconférence avec l'île, certains manifestants ont temporairement remis en place des barrages routiers alors que le mot d'ordre était au "blocage des collectivités et des administrations".

Plusieurs maires ont entamé un dialogue avec des "Gilets jaunes", qui ont en revanche trouvé portes closes au conseil régional.

Le réapprovisionnement des stations-service a quasiment permis un retour à la normale sur les routes de l'île, même si l'activité économique reste fortement perturbée.

A l'arrêt depuis deux semaines, les deux usines sucrières de La Réunion doivent redémarrer mardi matin. De même, l'aéroport Roland-Garros de Saint-Denis, qui fermait ses portes à 16h00 depuis dix jours, rétablira mardi ses horaires habituels, permettant aux compagnies aériennes d'assurer leur programme de vols normal.

(Bernard Grollier, édité par Elizabeth Pineau)