Gilets jaunes : le mouvement du 17 novembre vu par les services de renseignement

Des gilets jaunes à Albert (Somme) lors de la visite présidentielle au centenaire de la Première Guerre mondiale, le 9 novembre.

Près de 1500 actions organisées par les gilets jaunes sont prévues partout en France ce samedi 17 novembre. Mais les autorités peinent à organiser la sécurité d'un mouvement populaire qui manque de clarté.

C’est une journée d’action aux contours encore flous, même pour les services de renseignement. A la veille de la mobilisation annoncée par les «gilets jaunes», Libération a pu consulter une note de synthèse, datée du 15 novembre, réalisée par le Service central du renseignement territorial (SCRT). Ce document, d’une vingtaine de pages, a la périlleuse mission de dresser le portrait de ce mouvement disparate, sans affiliation politique et syndicale déclarée.

Pour la journée de samedi, au sommet de l’Etat, on anticipe près de 1 500 actions, partout en France. Problème : très peu ont pour l’instant été déclarées en préfecture selon le ministère de l’Intérieur. D’où ce casus belli sécuritaire : comment encadrer un tel mouvement populaire ? Invité de BFM TV en milieu de semaine, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a esquissé une ligne de crête : «Partout où il y aura blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité mais aussi pour la libre circulation, nous interviendrons.» En clair, après un temps de «discussion», les policiers ont pour consigne de «dégager» les routes.

Pour ce faire, quelque «trente unités de force mobile seront mises à la disposition des préfets afin de renforcer les effectifs habituels», annonce le ministère de l’Intérieur. Ce qui représente un peu moins de 4 000 CRS et gendarmes mobiles. Tout au long de la journée de samedi, «une cellule de suivi sera mise en place», précise la place Beauvau.

Quelle vision les services de renseignement ont-ils des gilets jaunes ?

En préambule à leur synthèse, les policiers qualifient la mobilisation du samedi 17 novembre de «mouvement d’humeur». Une expression éloquente, qui dit tout de la difficulté des organisateurs à structurer la colère diffuse qui traverse le pays. Aux yeux des (...)

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