Gilets jaunes : la fédération des chaînes de magasins fait ses (mauvais) comptes

Sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, le 8 décembre, jour de l'acte IV des manifestations des gilets jaunes.

La fédération Procos, qui regroupe les enseignes de chaîne, a présenté un sombre bilan des mois de novembre et décembre. Que le commerce en ligne n'a pas compensé.

De quoi les gilets jaunes sont-ils le nom ? La fédération Procos, qui regroupe les enseignes de chaîne, reconnaît qu’on serait bien peine de qualifier ce mouvement «qui n’est bien entendu ni une catastrophe naturelle ni une crise économique "classique"». En revanche, dans le premier bilan qu’elle dresse, cette structure professionnelle ne voit que trop clairement quelles en ont été les conséquences pour les commerçants.

Aujourd’hui, cette organisation professionnelle appelle à une mobilisation de «l’écosystème du commerce (administration, banques, bailleurs…)» afin de permettre à ses adhérents de surmonter ce très mauvais pas. Vendredi, en présentant les effets du mouvement sur l’activité commerciale, elle a également demandé «une modification d’urgence de la fiscalité». Délégué général de la fédération, Emmanuel Le Roch note que «le décalage de règlement de l’Urssaf fonctionne», même si c’est au cas par cas. «En revanche, ce qui a moins bien fonctionné, c’est l’ouverture du dimanche, accordée par certaines préfectures et pas par d’autres.»

Changement d’ambiance

Dès le 17 novembre, date de début des blocages, le climat a changé. «Les magasins ont été très touchés lors de la seconde quinzaine de novembre par des blocages sur les ronds-points et autres actions, manifestations, qui ont immédiatement créé une atmosphère très différente.» Les gens sont restés chez eux et «l’acte de consommer est rapidement devenu secondaire dans l’esprit de la majorité». Même le Black Friday (29 novembre) n’a pas suffi : «L’activité commerciale a ensuite immédiatement décru, comme les années précédentes, asséchant le marché pour plusieurs jours.» Résultat immédiat : un chiffre d’affaires en baisse de 6,8 % par rapport à novembre 2017.

En décembre, la déconfiture s’est poursuivie avec une baisse de 12 % la première (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

En Bretagne, des lapins sauce Columbo
Européennes: faute de rassemblement, le socialiste Olivier Faure se lance
Maquisard de la foi
Christophe Castaner «sidéré» par les accusations de violences policières envers les gilets jaunes
Mouvement de grève de la faim dans quatre centres de rétention administrative