Gilets jaunes : le délicat appel au calme du gouvernement

Benjamin Griveaux, Jean-Michel Blanquer et Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, mercredi.

Sans faire de lien avec l'attaque terroriste de Strasbourg, l'exécutif appelle les Français à la «retenue» avant la nouvelle mobilisation des gilets jaunes, samedi.

Ils voudraient le dire mais ils ne peuvent pas. Au lendemain de l’attaque terroriste qui a frappé Strasbourg, le sommet de l’Etat a bataillé mercredi avec la tentation d’intimer aux gilets jaunes d’arrêter leur mouvement. Pour des raisons de sécurité, mais pas que. Difficile pour le Président de dire «rentrez chez vous» sans y mettre un minimum les formes juste après avoir assuré lundi soir qu’il comprenait la colère sociale qui gronde dans le pays. D’où les contorsions du jour au sein du gouvernement avant un «Acte V» de la mobilisation annoncé pour samedi.

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«Calme et retenue»

Pendant le Conseil des ministres, Emmanuel Macron a évoqué la menace terroriste «qui est toujours au cœur de notre nation». «Le Président a dit que dans les moments que nous vivions, le sens de l’intérêt général devrait amener chaque responsable politique au calme et à la retenue», a ajouté le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, visant la droite et l’extrême droite qui se sont engouffrées dans la polémique sécuritaire dès l’annonce de l’attaque. Il est ensuite question d’ordre public «qui doit prévaloir en tous lieux, toutes places, toutes circonstances» et d’humilité que le chef de l’Etat a réclamée à tous ses ministres «dans un moment tel que nous le connaissons». Sans que l’on comprenne s’il s’agissait des séquelles du dernier attentat en date ou du mouvement populaire hétéroclite qui dure depuis le 17 novembre.

Seule Nicole Belloubet a franchi le Rubicon mercredi matin, faisant le lien entre l’attentat qui a fait au moins deux morts et la poursuite du mouvement des gilets jaunes. «Il y a eu un événement dramatique à Strasbourg et […] le Président a apporté des réponses à ce mouvement. […] Je pense que le mouvement doit cesser», a expliqué (...)

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