Les gilets jaunes annoncent leur retour face à la hausse des prix du carburant

Les gilets jaunes annoncent leur retour face à la hausse des prix du carburant (photo d'illustration prise lors du premier anniversaire des gilets jaunes le 16 novembre 2019 - REUTERS/Charles Platiau) (Photo: Charles Platiau via Reuters)
Les gilets jaunes annoncent leur retour face à la hausse des prix du carburant (photo d'illustration prise lors du premier anniversaire des gilets jaunes le 16 novembre 2019 - REUTERS/Charles Platiau) (Photo: Charles Platiau via Reuters)

GILETS JAUNES - “Il y a un vrai réveil cette semaine, c’est assez explosif”. Le mouvement des gilets jaunes, né en 2018 face à la hausse des carburants, pourrait bien connaître un renouveau trois ans plus tard dès ce samedi 16 octobre, alimenté par des revendications similaires.

Les dates concordent presque jour pour jour. Le 16 octobre 2018, le prix du diesel dépasse celui de l’essence et une pétition pour dénoncer la hausse des tarifs du carburant prend une ampleur inédite. Trois ans plus tard, le 11 octobre 2021, les chiffres publiés par le ministère de la Transition énergétique affichent ce même diesel à un niveau encore plus haut qu’en 2018.

C’est plus que suffisant pour remobiliser les manifestants de la première heure: ”Ça se réveille et ça s’agace. Le prix de l’essence est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, comme il y a trois ans en arrière. Cette semaine, j’ai eu quelques appels qui m’on dit ‘Qu’est-ce qu’on attend? On étouffe’”, a raconté ce vendredi 15 octobre sur BFMTV Ingrid Levavasseur, figure des gilets jaunes qui s’est ensuite engagée en politique.

40.000 personnes attendues en France

Ce regain de mobilisation pourrait se concrétiser dès ce weekend. “On n’est pas fatigué”, prévient Maxime Nicolle, lui aussi considéré comme l’un des chefs de file du mouvement, dans les colonnes du Parisien. “La fête durera cent semaines s’il le faut”, ajoute-t-il.

Lui préfère “garder la surprise” sur les formes que pourrait prendre le mouvement. Ingrid Levavasseur évoque de son côté des “rassemblements sur les ronds-points” avec distribution de tracts mais “pas de blocage” et “rien de comparable” au mouvement de 2018 qui avait pris tout le monde par surprise.

Même son de cloche pour Thierry Valette, fondateur en 2018 de l’association des “gilets jaunes citoyens”: “Il n’y a pas, pour l’instant, une grosse mobilisation nationale. Ça reste sporadique, des petits mouvements avec des groupes locaux” explique-t-il à BFMTV. Ce qui ne l’empêche pas d’“appeler les anciens ‘gilets jaunes’, ceux de la première heure, à venir.”

Des listes diffusées sur les réseaux sociaux recensent plus d’une soixantaine de ronds-points à occuper, situés dans toute la France, de Paris à Montpellier en passant par l’Île-de-France, Avignon, Marseille, la Rochelle ou Calais.

Selon une source policière au Parisien, au moins quatre manifestations ont été déclarées à Paris ce samedi. Les forces de l’ordre s’attendent à une mobilisation d’environ 40.000 personnes dans toute la France, un chiffre susceptible d’évoluer rapidement malgré tout.

Selon Libération, les mots-clés “16 octobre 2021″ ont été employés par près de 750.000 personnes vendredi matin sur Facebook, “même si à peine 70.000 y discutaient des ‘gilets jaunes’”, nuance le quotidien.

Les manifestations des gilets jaunes sur la hausse des prix du carburant pourraient aussi se confondre avec celles contre le pass sanitaire, comme ce fut déjà le cas dans certaines villes depuis la mise en place du dispositif.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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