Ghouta orientale: La situation humanitaire, une "honte", dit Zeïd

Dans le quartier de la Ghouta. La situation humanitaire dans le secteur de la Ghouta orientale, tenue par la rébellion dans la banlieue est de la capitale syrienne Damas, est "une honte", a déclaré vendredi Zeïd Ra'a al Hussein, commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. /Photo prise le 6 octobre 2017/REUTERS/Bassam Khabieh

GENEVE (Reuters) - La situation humanitaire dans le secteur de la Ghouta orientale, tenue par la rébellion dans la banlieue est de la capitale syrienne Damas, est "une honte" et les belligérants doivent absolument permettre l'acheminement de vivres et de médicaments pour porter secours aux 350.000 Syriens qui y sont pris au piège, a déclaré vendredi Zeïd Ra'a al Hussein, commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

"Les images choquantes de ce qui semble être des enfants souffrant de malnutrition aiguë, apparues ces jours-ci, rappellent cruellement le sort des habitants de la Ghouta orientale, qui font face à une situation d'urgence humanitaire", a dit Zeïd.

"Je rappelle à toutes les parties en présence que le fait d'affamer délibérément des civils, en tant que méthode de guerre, constitue une violation flagrante du droit humanitaire international et peut équivaloir à un crime contre l'humanité et/ou à un crime de guerre", a-t-il ajouté.

Le siège en cours a acculé les gens au bord de la famine dans l'enclave de la Ghouta orientale, ont déclaré à Reuters des habitants et des employés humanitaires.

Un convoi de l'Onu a atteint pour la dernière fois l'enclave assiégée le 23 septembre et pu alors livrer de l'aide pour 25.000 personnes.

Les prix des produits alimentaires ont monté en flèche dans ce secteur depuis que les forces loyales au président Bachar al Assad ont pris en mai le contrôle de plusieurs quartiers et détruit des tunnels qui servaient à acheminer des vivres aux assiégés.

(Tom Miles; Eric Faye pour le service français)