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Le Ghana secoué par la démission de son procureur anticorruption

La nomination de Martin Amidu a été annoncée par le président du Ghana Nana Akufo-Addo le 11 janvier 2018. Il a ensuite prêté serment à la Flagstaff House, la présidence.
La nomination de Martin Amidu a été annoncée par le président du Ghana Nana Akufo-Addo le 11 janvier 2018. Il a ensuite prêté serment à la Flagstaff House, la présidence.

Au lendemain des allégations d'ingérence formulées à l'encontre du président Nana Akufo-Addo et son administration par le procureur anticorruption qui a démissionné avec fracas, le pays s'interroge. La présidence du Ghana a aussitôt démenti mardi soir avoir interféré dans le travail de l'ex-procureur, Martin Amidu qui avait accusé lundi le chef de l'État d'avoir tenté de lui faire enterrer un rapport explosif. « Vous avez, à tort, pensé que je pourrais exercer ma fonction de procureur spécial comme votre caniche », a-t-il écrit dans sa lettre.

Cette démission intervient trois semaines avant l'élection présidentielle, prévue le 7 décembre. L'actuel président Nana Akufo-Addo, candidat à sa réélection, pour Le Nouveau Parti patriotique (NPP) affrontera l'ancien chef d'État John Mahama du Congrès démocratique national (NDC) dans un scrutin qui s'annonce serré.

Alors, que s'est-il exactement passé et de quoi est accusé le chef de l'État, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille ?

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La riposte du président Nana Akufo-Addo

« Tout au long de votre mandat en tant que procureur spécial, ni le président ni aucun membre de son gouvernement ne s'est ingéré ou n'a cherché à interférer avec votre travail », a répondu mardi soir la présidence à l'ancien procureur dans une lettre de neuf pages.

La veille, le procureur anticorruption au Ghana, Martin Amidu avait démissionné en affirmant « qu'il n'était plu [...] Lire la suite