Getlink retire de nouveau ses prévisions de bénéfices pour 2020

GETLINK RETIRE DE NOUVEAU SES PRÉVISIONS DE BÉNÉFICES POUR 2020

GDANSK (Reuters) - Getlink a abandonné ses prévisions de bénéfices pour 2020 pour la deuxième fois cette année en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus, a déclaré lundi l'opérateur du tunnel sous la Manche.

Le groupe a retiré sa prévision d'Ebitda consolidé, expliquant que l'objectif de 350 millions d'euros fixé en juillet était basé sur l'hypothèse d'une absence de nouvelles restrictions de voyage.

En avril, Getlink avait déjà abandonné ses prévisions pour 2020, renoncé à sa proposition de dividende pour 2019 et mis des milliers de personnes en chômage partiel.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré vendredi que la Grande-Bretagne devait se préparer à une sortie de l'Union européenne sans accord négocié avec celle-ci sur leurs futures relations.

Un "no deal" risquerait d'avoir un impact important sur les chaînes d'approvisionnement entre la Grande-Bretagne, l'UE et d'autres régions.

L'entreprise, qui assure environ 26% des échanges de marchandises entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne, a enregistré une baisse de 25% de son chiffre d'affaires, qui s'élève à 621,6 millions d'euros pour les neuf premiers mois de 2020.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a chuté de 17%, à 252,1 millions d'euros, l'activité du réseau ferroviaire ayant diminué de 57%, pénalisée par la baisse du nombre de passagers de l'Eurostar et des trains de marchandises en circulation.

Le directeur général Yan Leriche a cependant déclaré que "le groupe est bien préparé pour tirer le meilleur parti de l'après Brexit au 1er janvier 2021 ainsi que des changements qui se produisent dans le monde".

Getlink n'a pas encore dévoilé ses projets de dividendes pour 2020, mais a annoncé avoir obtenu une dérogation au principal engagement financier du prêt à terme d'Eurotunnel, alors que sa trésorerie nette a augmenté de 16% à 596 millions d'euros à la fin du mois de septembre.

(Pawel Goraj, version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)