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Georges Malbrunot : «L’ambassadeur du Qatar a copieusement arrosé nos politiques»

Les journalistes et auteurs du livre «Nos très chers émirs» sur les monarchies du Golfe, Georges Malbrunot et Christian Chesnot en 2005 à Paris.

Le co-auteur, avec Christian Chesnot, d’un livre sur les relations entre la France et les monarchies du Golfe, décrit les dérives d’un système et les petites corruptions à coups de gros cadeaux.

Dans un livre paru ce jeudi, Nos très chers émirs (éditions Michel Lafon), les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot décryptent les liens vénéneux entre les responsables politiques français et leurs homologues des monarchies du Golfe. «Vendre à tout prix aux émirs, propulsés au rang de "partenaires stratégiques", semble être devenu l’alpha et l’oméga de notre diplomatie au Moyen-Orient» écrivent les auteurs. Georges Malbrunot.

Pourquoi la France a-t-elle noué des liens étroits avec les monarchies du Golfe ?

Le deal de départ est de leur faire signer des contrats en échange de notre appui politique et diplomatique. La France avait aussi besoin de sécuriser ses approvisionnements pétroliers au vu de l’instabilité au Moyen-Orient. Mais cette relation est déséquilibrée. Pour l’Arabie Saoudite, le véritable partenaire stratégique reste les Etats-Unis, alors que nous sommes considérés comme un partenaire de compensation.

François Hollande a-t-il changé quelque chose lors de son arrivée au pouvoir ?

Hollande a décidé de rééquilibrer les relations par réalisme politique. Nicolas Sarkozy avait tout misé sur le Qatar, qui est un Etat lilliputien. Mais le mastodonte du Golfe, c’est l’Arabie Saoudite. D’autant qu’en 2012 les autorités saoudiennes laissent entendre qu’elles sont prêtes à investir 50 milliards d’euros dans les années à venir. Le problème est que la France est toujours dans cette posture d’en faire trop, il faut absolument faire plaisir à l’Arabie Saoudite. Comme dans le dossier du nucléaire iranien, l’ennemi historique de Riyad.

Vous écrivez que, dans ces relations, des personnalités politiques se sont laissées aller à des pratiques relevant du trafic d’influence ?

Nous avons observé ces dérives notamment avec l’ambassade du Qatar. De 2003 à 2013, (...)

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