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George Clooney au bûcher !

Monuments Men de George Clooney est sans doute l’un des films les plus ridicules de l’histoire occidentale. Son seul intérêt - outre les beaux yeux de l’icône de Nespresso - est de montrer sans la moindre gêne le fétichisme de notre culture au regard des œuvres d’art. Vous devez avoir entendu parler de la délicieuse intrigue.

Un petit groupe d’historiens d’art débarque en 1944 en Europe pour récupérer les tableaux et les sculptures volées par les nazis et éviter que les alliés dans leur reconquête ne détruisent certains monuments. Ce qui tue d’emblée ce sont les arguments que le chef de cette bande de héros incarné par Clooney étaye pour justifier les risques et les peines qu’elle va se donner. Si les nazis détruisaient Mona Lisa, dit-il, l’humanité décimée par la Seconde Guerre mondiale aurait définitivement disparu. Car les humains assassinés vont revenir alors que le sourire de Mona Lisa, lui, ne nous hanterait jamais plus. Ce faisant, quand il s’agit de la mort des individus qui la composent, il considère l’humanité comme une espèce. Comme si chaque humain était un lapin. La mort des individus n’est pas terrible car l’espèce ne court aucun danger de disparition. Bref, il n’y aurait rien d’irréversible dans la mort d’un homme. Alors que les œuvres, elles, ne sont pas conçues de la même manière. Il ne dit pas : «On en fera d’autres aussi intéressantes que Mona Lisa, voire plus incroyables encore.» Il prend ce tableau comme s’il était l’humanité elle-même. Voilà esquissée une théorie criminelle de l’art qui pourrait justifier que l’on tue des personnes pour sauver une œuvre. Non pas que des personnes décident de mourir pour sauver des tableaux - car un être humain peut choisir de mourir pour toute sorte de chose.

Cette théorie justifierait qu’on tue des êtres humains qui n’ont pas décidé de mourir pour sauver Mona Lisa. C’est dommage car George Clooney aurait gagné à donner d’autres explications pour justifier le mal que l’on peut se donner pour sauver des œuvres (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Urgence
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