Gendarme tué à Mougins : le suspect affirme avoir « percuté involontairement » Éric Comyn

Deux jours après son refus d’obtempérer, le suspect a été mis en examen ce mercredi, notamment pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

FAITS DIVERS - Il nie avoir heurté volontairement sa victime. Moins de deux jours après avoir été arrêté, l’homme interpellé après le refus d’obtempérer qui a coûté la vie à un gendarme à Mougins le 26 août a été mis en examen, notamment pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », ce mercredi 28 août. Comme l’avait requis le parquet, il a été placé en détention provisoire.

À Mougins, un gendarme tué lors d’un refus d’obtempérer, le conducteur retrouvé à Cannes

Lors de sa garde à vue, le suspect, « un Cap-Verdien en situation régulière » en France, détenteur d’un permis de conduire valide, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré aux enquêteurs « n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée », a indiqué le procureur dans un communiqué.

L’homme affirme avoir « percuté involontairement » Éric Comyn, engagé dans la gendarmerie depuis plus de 30 ans, sur une bretelle de l’autoroute A8, et « pris de panique, avoir quitté les lieux ». D’après l’examen psychiatrique du suspect lors de sa garde à vue, ce dernier dispose de « son entière responsabilité pénale », et peut donc être jugé.

Le suspect de 39 ans compte déjà dix condamnations à son casier judiciaire selon le parquet de Grasse, pour « des infractions à la circulation routière » mais aussi « des atteintes aux personnes ». Après son interpellation à Cannes, dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 août, le chauffard avait été testé positif à un dépistage d’alcoolémie, précisent aussi les autorités.

Durant les funérailles de son mari dans la commune de Mandelieu-la-Napoule, ce mercredi matin, Harmonie Comyn a eu des mots virulents contre l’État français : « La France a tué mon mari » par son « excès de tolérance », a-t-elle affirmé, indignée du trop grand « laxisme » de la justice française. L’épouse de la victime n’a pas hésité à remettre en cause l’abolition de la peine de mort, assurant que sa famille avait quant à elle « pris perpétuité » avec le décès d’Eric Comyn.

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