Gaza, Ukraine, immigration… Kamala Harris affiche ses ambitions lors de la convention démocrate à Chicago
ÉTATS-UNIS - « Au nom de tous les Américains », Kamala Harris a accepté jeudi 22 août à Chicago l’investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre.
« Je promets d’être la présidente de tous les Américains », a dit la vice-présidente de 59 ans, dans les ovations assourdissantes des milliers de délégués, en conclusion d’une convention absolument euphorique. Dans un discours plein d’autorité, souvent solennel, parfois enflammé, Kamala Harris a promis de « tracer un nouveau chemin ».
Elle a aussi affiché quelques axes phares de sa politique, notamment sur le volet international. Kamala Harris a ainsi promis l’« auto-détermination » pour les Palestiniens, alors que la guerre entre Israël et le Hamas a fait des dizaines de milliers de morts dans la bande de Gaza depuis plus de dix mois.
« Le président Biden et moi-même nous efforçons de mettre fin à cette guerre afin qu’Israël soit en sécurité, que les otages soient libérés, que les souffrances à Gaza cessent et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’auto-détermination », a-t-elle déclaré à la tribune.
« Il est temps de conclure un accord pour (libérer) les otages et instaurer un cessez-le-feu », a aussi annoncé la candidate démocrate dans son discours, alors que des négociateurs israéliens participaient jeudi à des discussions au Caire en vue d’une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d’otages. « Tant de vies innocentes ont été perdues. Des personnes désespérées et affamées fuient sans cesse pour se mettre à l’abri. L’ampleur de la souffrance est déchirante », a-t-elle ajouté.
Kamala Harris’ full comments on Gaza and Israel at the #DNC: pic.twitter.com/L1KlXCaMz2
— philip lewis (@Phil_Lewis_) August 23, 2024
Réformer « le système d’immigration défaillant »
Kamala Harris a par ailleurs affirmé qu’elle se tiendrait « fermement aux côtés de l’Ukraine et de nos alliés de l’Otan » et ne ferait pas « ami-ami avec les dictateurs », si elle était élue présidente, dans une attaque directe contre Donald Trump.
« Je ne ferai pas ami-ami avec des tyrans et des dictateurs comme Kim Jong Un, qui soutiennent Trump, car ils savent qu’il est facile à manipuler avec des flatteries et des faveurs, ils savent qu’il ne fera pas rendre des comptes aux autocrates car il veut lui-même être un autocrate », a-t-elle lancé devant l’auditoire de la convention démocrate.
VP Harris: “I will not cozy up to tyrants and dictators like Kim Jong Un who are rooting for Trump. Because they know he's easy to manipulate with flattery and favors…because he wants to be an autocrat himself”
pic.twitter.com/Ud7Rq5xFCk— Republicans against Trump (@RpsAgainstTrump) August 23, 2024
Enfin, elle a encore promis de réformer « le système d’immigration défaillant » des États-Unis, se saisissant d’un des sujets les plus explosifs de la campagne présidentielle.
« Je sais que nous pouvons être à la hauteur de notre fier héritage de nation d’immigrants et réformer notre système d’immigration défaillant », a-t-elle déclaré, promettant de promulguer un projet qui avait l’aval des deux bords politiques mais qu’elle accuse son rival républicain d’avoir fait échouer. « Je refuse de faire de la politique avec notre sécurité », a-t-elle encore clamé.
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