Gaza: la prière s'effectue dans la peur des bombes israéliennes

À Gaza, plus de 40 000 personnes ont été tuées dans la guerre et le territoire palestinien est dévasté par les bombardements israéliens. Beaucoup de bâtiments ont été détruits, y compris des mosquées. Pour continuer de prier, les Gazaouis ont trouvé des solutions de remplacement.

Dans le centre de la bande de Gaza, Rami Al Meghari avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Murielle Paradon

C’est l’appel à la grande prière en ce vendredi 16 août dans le camp de réfugiés d’Al Maghazi à Gaza. Un appel qui ne vient pas d’une mosquée, la plupart ont été détruites ou endommagées. L'appel vient d’une maison. Emad, habite le quartier

« Il n’y a plus de mosquée, plus de minaret. Alors un habitant a placé un haut-parleur sur sa maison qui diffuse un appel à la prière. On prie comme ça, c’est magnifique qu’il y ait des gens qui aient pris cette initiative. Ça nous donne le courage ».

La prière se déroule dans la peur

Un peu plus loin, c’est dans une école que Jamal est venu faire sa prière du vendredi

« C’est un jour sacré le vendredi, le jour où Dieu a créé Adam. On prie, mais on a peur, parce qu’on n’est pas en sécurité ici ».

Hussein, un autre résident du camp d’Al Maghazi renchérit

« On n’a pas encore réussi à oublier l’école d’Al Tabieen, ce qu’il s’est passé durant la prière de l’aube. On vient ici, de toute notre âme, mais on a peur de mourir ».


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