Gaza : malgré la trêve, ces déplacés palestiniens privés de retour au nord de l’enclave par Israël

GAZA - Un retour en suspens. À Gaza, des centaines d’habitants du nord de l’enclave se retrouvent bloqués avec charrettes et baluchons dans l’attente de pouvoir rentrer chez eux ce dimanche 26 janvier, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Le Hamas accuse Israël de « violer » l’accord en bloquant le corridor de Netzarim.

Le sort d’Arbel Yehud, otage civile à Gaza, au cœur d’un différend entre Israël et le Hamas

Déplacés vers le sud pour tenter d’échapper à la violence de la guerre, ils espéraient prochainement regagner le nord l’enclave, comme le prévoyait l’accord de trêve conclu entre Israël et le Hamas.

« Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères. Nous voulons les embrasser à nouveau après 470 jours d’attente, » explique à l’AFP Jihad Abu Miri, palestinien déplacé de Gaza, qui attend depuis près de 48 heures sur un terrain inhospitalier contrôlé par les troupes israéliennes. « Nous voulions être les premiers à remonter vers le nord. Nous ne voulons pas rester ici, car être loin de chez soi est un sentiment que personne ne peut décrire, » ajoute-t-il.

La libération d’une otage civile réclamée par Israël

Les autorités israéliennes arguent que le mouvement islamiste palestinien n’a lui même pas respecté l’accord de trêve, qui stipulerait qu’il devait rendre à sa famille ce samedi Arbel Yehud, enlevée lors de l’attaque du 7 octobre 2023.

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En tant que femme civile, elle « était censée être libérée », alors que ce sont quatre soldates qui ont recouvré la liberté, a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Le Hamas « n’a pas respecté l’accord sur son obligation de restituer en premier les femmes civiles », a martelé de son côté le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.

Les autorités demandent aussi la liste du statut « des otages - morts ou vivants - » qui n’a pas été soumise par le mouvement palestinien, comme l’a dénoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Selon l’ONU, environ 90 % de la population de Gaza ont été déplacés par la guerre.

Ce dimanche, le Hamas a accusé à son tour Israël de violer l’accord de trêve en bloquant « corridor de Netzarim ». Le mouvement palestinien dit « tenir Israël pour responsable du retard dans l’application de l’accord » de cessez-le-feu.

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