Gaza : Macron souhaite « évacuer dans les meilleurs délais » les Français bloqués dans l’enclave

POLITIQUE - Pour les sortir de l’enfer. Emmanuel Macron a annoncé, ce vendredi 27 octobre, que la France cherche à évacuer « dans les meilleurs délais » ses ressortissants se trouvant dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée par Israël en réponse aux attaques du Hamas.

Otages du Hamas : pourquoi l’organisation terroriste choisit de libérer des prisonniers au compte-gouttes

« Nous souhaitons les évacuer dans les meilleurs délais. C’est ce qu’on est en train d’organiser avec à la fois les autorités israéliennes, palestiniennes et l’Égypte. Et c’est ce que plusieurs autres pays européens souhaitent faire en coordination avec nous », a expliqué le président de la République à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.

Au total, sont concernées 170 personnes, des « ressortissants français, personnels travaillant dans nos instituts et ayants droit », selon les mots d’Emmanuel Macron.

Macron émet des réserves sur la riposte d’Israël

Lors de ce même point presse à Bruxelles, le chef de l’État a appelé à une « trêve humanitaire » dans la guerre entre Israël et le Hamas pour « organiser la protection » des populations civiles dans la bande de Gaza.

« Nous reconnaissons totalement le droit et la volonté légitime de lutter contre le terrorisme. Nous sommes prêts à y apporter notre aide », a ainsi indiqué Emmanuel Macron, comme il l’avait fait lors de son déplacement au Proche-Orient. À ses yeux, cependant, « le blocus complet, le bombardement indifférencié et plus encore la perspective d’une opération massive terrestre ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles. »

Dans ces conditions « une trêve humanitaire est aujourd’hui utile pour pouvoir protéger ceux qui sont sur le terrain, qui ont subi des bombardements », a-t-il insisté, et pour œuvrer à la libération des otages. « Nous veillerons à ce que cette action humanitaire soit pleinement coordonnée à l’égard principalement des populations de Gaza et à l’égard également de population en Cisjordanie », a encore précisé Emmanuel Macron.

Avec cette « trêve », le président de la République est allé au-delà de la déclaration commune des dirigeants des vingt-sept pays de l’Union européenne, qui après d’âpres tractations sémantiques avaient demandé des « pauses » pour faciliter l’aide humanitaire.

Enfin, le chef de l’État, qui avait évoqué lors d’une tournée au Proche-Orient mardi et mercredi l’idée d’une « coalition internationale » pour lutter contre le Hamas à l’instar de ce qui existe contre le groupe jihadiste État islamique, a expliqué qu’il proposerait aux « partenaires » de la France une réunion « pour structurer cette initiative ».

À voir également sur Le HuffPost :

Gaza : Villepin appelle les Occidentaux à « ouvrir les yeux sur le drame » et se fait applaudir à gauche

Guerre Israël-Hamas : Bella Hadid sort de son silence, trois semaines après la résurgence du conflit au Proche-Orient