Gaza: l'Egypte appelle à un "cessez-le-feu" et redoute une "expansion régionale du conflit"

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a appelé ce mardi 20 août à un "cessez-le-feu à Gaza", mettant en garde contre "une expansion régionale du conflit aux conséquences difficiles à imaginer", après une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a indiqué la présidence égyptienne.

Venant de Tel-Aviv, où il a rencontré lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le chef de la diplomatie américaine a rencontré le président égyptien et son homologue Badr Abdelatty à El-Alamein, dans le cadre d'une tournée destinée à convaincre les belligérants dans la bande de Gaza d'accepter un cessez-le-feu assorti d'un échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Le Hamas dénonce "une soumission américaine"

Le Hamas a rejeté les déclarations du président américain Joe Biden selon lesquelles le mouvement palestinien faisait "machine arrière" dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, en les qualifiant de "feu vert" à la poursuite de la guerre par Israël.

Ces "allégations trompeuses (...) ne reflètent pas la véritable position du mouvement, qui souhaite parvenir à un accord de cessez-le-feu", a-t-il déclaré dans un communiqué.

La proposition américaine est "un renversement par rapport à ce qui a été approuvé par les parties le 2 juillet", sur la base du plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, et "une soumission américaine aux nouvelles conditions du terroriste Netanyahu", a dénoncé le Hamas ce mardi.

Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages enlevés le 7 octobre, et dans sa deuxième phase, notamment un retrait total israélien de Gaza.

L'attaque lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours retenues à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée. La campagne de bombardements aériens et l'offensive terrestre lancées par Israël en représailles ont fait au moins 40.173 morts et près de 93.000 blessés, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.

Article original publié sur BFMTV.com