Gaza : l’armée israélienne passe un cap dans son offensive terrestre

Cette photo distribuée par l’armée israélienne le 7 novembre 2023 montre des troupes lors d’opérations dans le nord de Gaza.
- / AFP Cette photo distribuée par l’armée israélienne le 7 novembre 2023 montre des troupes lors d’opérations dans le nord de Gaza.

GAZA - C’est une avancée majeure annoncée par l’armée israélienne ce mardi 7 novembre. Selon Tsahal, ses troupes se trouvent désormais « au cœur de la ville de Gaza », un mois jour pour jour après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien.

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Israël, qui a juré d’« anéantir » le mouvement terroriste palestinien, y a envoyé des troupes israéliennes au sol qui, sous une couverture aérienne, ont continué de progresser dans la bande de Gaza, et ce mardi soir, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé qu’elles se trouvaient « au cœur de la ville de Gaza », peuplée en temps normal par plus de 630 000 habitants.

Les affrontements au sol les plus intenses se déroulent dans le nord du territoire, où se trouve la ville de Gaza, qui abrite selon Israël le « centre » du Hamas.

Ces dernières 24 heures, « les troupes (y) ont sécurisé un bastion militaire du Hamas (...) saisissant missiles, lanceurs antichars, armes et divers matériels de renseignement », selon l’armée israélienne. Des avions ont également détruit des « tunnels du Hamas ».

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré qu’il n’y aurait « pas de cessez-le-feu » ni entrée du carburant dans la bande de Gaza « sans la libération des otages ».

Un convoi de la Croix-Rouge visé par des tirs

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé qu’un de ses convois acheminant de l’aide humanitaire avait été visé ce mardi par des tirs, dont il n’a pas précisé la provenance, se disant « profondément troublé » par cet incident.

Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a encore réclamé un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza.

Médecins Sans Frontières (MSF) a aussi appelé à un cessez-le-feu, « condition sine qua non », selon lui, pour organiser la réponse humanitaire, et le Comité international de la Croix-Rouge a appelé les parties à mettre fin aux souffrances des civils, déplorant une « faillite morale ».

Dans la journée, une minute de silence a été observée dans plusieurs villes et institutions israéliennes, à la mémoire des victimes de l’attaque lancée le 7 octobre.

L’armée israélienne a maintes fois appelé les civils palestiniens dans des tracts ou des messages SMS à quitter le nord de la bande de Gaza vers le sud. Mais les bombardements israéliens continuent de toucher le sud du territoire. Ils ont poussé sur les routes 1,5 million de personnes, selon l’ONU.

Plus de 10 300 personnes, en majorité des civils incluant 4 237 enfants, ont péri dans les bombardements israéliens, selon un dernier bilan ce mardi du ministère de la Santé du Hamas.

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