Gaza: Joe Biden exhorte toutes les parties à ne pas "saper" les négociations pour un cessez-le-feu
Joe Biden a exhorté ce vendredi 16 août tous les acteurs au Moyen-Orient à "ne pas saper" les efforts en cours pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, car un accord était "en vue".
Le président américain a souligné dans un communiqué que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendait samedi en Israël notamment "pour souligner que maintenant que l'accord complet de cessez-le-feu et de libération des otages était en vue, personne dans la région ne devrait agir pour saper ce processus".
"Nous n'avons jamais été aussi proches" d'un accord, a assuré le président Joe Biden, en marge d'une cérémonie à la Maison Blanche.
"Nous n'y sommes pas", a-t-il reconnu, mais un compromis est "beaucoup plus proche qu'il y a trois jours".
Les pourparlers reprendront lundi
La Maison Blanche a par ailleurs précisé que le président américain avait parlé avec l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, des progrès réalisés à Doha.
Après deux journées de négociations "constructives" et tenues dans une "atmosphère positive", les pourparlers reprendront la semaine prochaine au Caire, ont annoncé les États-Unis, le Qatar et l'Egypte dans un communiqué commun.
"De hauts responsables de nos gouvernements doivent se retrouver au Caire avant la fin de la semaine prochaine avec l'objectif de conclure un accord", explique le communiqué.
"La voie est désormais tracée pour un tel résultat afin de sauver des vies, soulager la population de Gaza et faire redescendre les tensions régionales", estiment les trois pays.
Washington a soumis vendredi une nouvelle proposition de compromis, soutenue par l'Egypte et le Qatar, afin de "combler les lacunes restantes" qui portent sur la "mise en oeuvre" d'un accord par Israël et le mouvement palestinien Hamas, selon la Maison Blanche.
Cette proposition américaine s'appuie sur une feuille de route présentée par le président Biden fin mai, qui prévoit plusieurs phases pour la cessation des hostilités et la libération des otages enlevés durant l'attaque du 7 octobre dans le sud d'Israël.
Washington a récemment poussé, avec l'Egypte et le Qatar, pour une reprise des pourparlers sur une trêve à Gaza car il estime qu'un cessez-le-feu pourrait permettre d'éviter une attaque de l'Iran contre Israël, que Téhéran menace d'un "châtiment sévère" en riposte à l'assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne fin juillet, imputé à Israël.