Gaza : Hamas et Fatah s’accordent sur un comité pour gouverner le territoire palestinien après la guerre

Les frères ennemis palestiniens ont approuvé un projet d’accord visant à la création d’un comité pour gérer la vie civile à Gaza, après la guerre entre Hamas et Israël.

Hamas et Fatah s’accordent ce mardi 3 décembre sur une formation pour gouverner Gaza après la guerre. (Photo d’illustration)

INTERNATIONAL - Qui pour gouverner le territoire palestinien ? Le mouvement terroriste du Hamas et le Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont mis d’accord sur la formation d’un comité chargé d’administrer la bande de Gaza après la guerre, ont indiqué ce mardi 3 décembre les négociateurs des deux camps.

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À l’issue de discussions au Caire sous l’égide des autorités égyptiennes, les frères ennemis palestiniens ont approuvé un projet d’accord devant être validé par un décret présidentiel de Mahmoud Abbas, selon un membre de l’équipe de négociations du Hamas et un autre du Fatah.

Une dizaine de personnes « non affiliées » à l’un des mouvements

Selon le texte du projet vu par l’AFP, le comité, devant être formé de dix à quinze personnalités non affiliées à l’un ou l’autre mouvement, aurait autorité sur toutes les affaires relatives à l’aide humanitaire, l’éducation, la santé, l’économie et la reconstruction. Ce comité gérera la vie civile dans la bande de Gaza dans tous les domaines, « pour le bien des citoyens palestiniens », précise I24news.

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Le comité serait également chargé d’administrer la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte, seule porte du petit territoire sur un pays autre qu’Israël.

L’annonce de l’accord survient sur fond d’un renouveau d’initiative diplomatique pour mettre un terme à la guerre entre le Hamas et Israël ayant dévasté la bande de Gaza, en proie, selon le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à une situation « apocalyptique ». Ces efforts, sous l’égide des États-Unis, en coordination avec le Qatar, l’Égypte et la Turquie, selon Washington, se déroulent dans la foulée de l’entrée en vigueur d’une trêve fragile au Liban entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas.

Mahmoud Abbas avait réaffirmé récemment que Gaza faisait partie intégrante de l’État palestinien et était sous sa responsabilité, rejetant toute mesure qui mènerait à la séparation de Gaza et de la Cisjordanie.

Mais le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, un des plus à droite de l’histoire d’Israël, a signifié à maintes reprises sa ferme opposition à voir l’Autorité palestinienne jouer le moindre rôle dans la bande de Gaza après la guerre. Israël, qui exclut aussi une présence du Hamas au pouvoir, assure ne pas vouloir administrer Gaza. Mais certaines personnalités d’extrême droite, y compris des membres du gouvernement, suggèrent un retour des colons israéliens dans le territoire après leur départ en 2005.

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Alors que le gouvernement du président américain Joe Biden doit passer la main en janvier à Donald Trump, les Palestiniens sont soumis à une pression intense des États-Unis pour garantir que le Hamas ne jouera aucun rôle à Gaza une fois la guerre achevée.

De leur côté, les Palestiniens rappellent depuis des mois que l’avenir du territoire leur appartient et qu’ils ne toléreront aucune ingérence étrangère, alors même que plusieurs acteurs internationaux, dont les États-Unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte ou encore l’Union européenne, sont évoqués pour participer à l’après-guerre à Gaza.

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