Gaza: «Les chiffres actuels ne témoignent pas de l’ampleur de la catastrophe»

À Gaza, la situation humanitaire préoccupe l'ONU. Après de nouveaux ordres d'évacuation de l'armée israélienne, l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa s'est vidé de ses patients et a jeté sur les routes des centaines de malades. L'enclave est fermée à double tour et les ONG dénoncent les difficultés croissantes à faire rentrer du matériel humanitaire. Une situation préoccupante dans toute la région de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, où un important dispositif humanitaire avait été mis en place, avant l'ordre d'évacuation donné dimanche par l'armée israélienne, et les bombardements qui s'abattent depuis sur la population. Parmi les équipes humanitaires sur place, celle de Médecins du monde. Ils sont une soixantaine à essayer de combler les défaillances sanitaires. Entretien avec Jean-François Corty, président de l'ONG qui lui expose la situation dans la région de Deir al-Balah.

RFI : Vous avez des équipes dans la région de Deir al-Balah. Quelle est la situation dans la région et à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa ?

Jean-François Corty : Nous avons une soixantaine de personnes impliquées dans des cliniques mobiles dans la région de Deir al-Balah, mais aussi sur Khan Younès. On facilite l'accès aux soins pour des patients, beaucoup de femmes et d'enfants qui ont des maladies essentiellement liées à la grande précarité, aux difficultés d'accès à l'eau, à la nourriture. On a aussi des enfants malnutris qui sont de plus en plus présents dans nos consultations et on a du mal à diriger les malades vers les hôpitaux qui sont saturés.

Comment les médecins de l'ONG parviennent-ils à continuer à travailler ?


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