Gaza: Benjamin Netanyahu appelle à des pressions sur le Hamas en vue d'une trêve

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu appelle la communauté internationale à faire pression sur le Hamas plutôt que sur Israël pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza.

Peut-être un nouvel espoir d'une trêve dans la bande de Gaza 11 mois après le début d'une guerre dévastatrice entre le Hamas et Israël. Benjamin Netanyahu, appelle ce 18 août la communauté internationale à faire pression sur le Hamas plutôt que son pays pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza.

Une nouvelle rencontre est prévue entre le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le Premier ministre israélien ce lundi. Son neuvième déplacement sur place depuis le 7 octobre.

La diplomatie internationale s'active pour éviter une extension du conflit après les menaces d'attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël. Notamment après leurs menaces de riposter à l'assassinat, imputé à l'État hébreu, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet, et à celui du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué la veille dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Pour autant, de profondes divergences demeurent entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Benjamin Netanyahu appelle ce dimanche à "diriger la pression sur le Hamas", et "non vers le gouvernement israélien", dénonçant un "refus obstiné" du mouvement de conclure un accord pour une trêve à Gaza. "Il y a des choses sur lesquelles nous pouvons être flexibles et d'autres sur lesquelles nous ne pouvons pas l'être".

L'entourage du secrétaire d'État américain, l'équivalent du ministre des Affaires étrangères, se montre plus optimiste.

"Le sentiment (...) est que les différents points de blocage qui existaient auparavant peuvent être surmontés et que le travail va se poursuivre", a mis en avant un responsable américain accompagnant Anthony Blinken.

Les États-Unis, qui viennent d'approuver une vente d'armes à leur allié israélien d'un montant de 20 milliards de dollars, ont soumis ce 16 août une nouvelle proposition de compromis après deux jours de discussions à Doha des médiateurs américain, qatari et égyptien, avec Israël.

Les négociateurs israéliens se sont dits "modérément optimistes" au terme des pourparlers qui doivent reprendre la semaine prochaine au Caire. Mais le Hamas, qui n'a pas participé aux négociations, a accusé Israël d'avoir ajouté de "nouvelles conditions".

Au rang desquelles, le maintien de ses troupes à la frontière de Gaza avec l'Égypte et "un droit de veto" sur les prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre des otages retenus à Gaza.

Le mouvement palestinien refuse de négocier davantage et veut une application du plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.

"La nouvelle proposition américaine accède aux conditions de l'occupant (israélien) et ne va pas vers un accord", a déclaré à l'AFP un responsable du Hamas sous couvert d'anonymat.

Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages enlevés le 7 octobre, et dans sa deuxième phase, notamment un retrait total israélien de Gaza.

Dire qu'un accord est "proche", comme l'a affirmé vendredi Joe Biden, est une "illusion", dénonce un cadre du Hamas, Sami Abou Zohri.

Le Premier ministre israélien a d'ailleurs maintes fois assuré vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.

Article original publié sur BFMTV.com