Gaza : accord entre le Hamas et Fatah sur une administration indépendante post-guerre
Le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Fatah, parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas [qui gouverne la Cisjordanie], ont convenu de former un comité chargé d’administrer la bande de Gaza après la fin de la guerre, sur fond de discrets pourparlers en vue d’un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, rapportent ce mercredi 4 décembre plusieurs médias.
À l’issue de discussions ayant duré deux jours au Caire, sous l’égide des autorités égyptiennes, les deux frères ennemis ont approuvé un projet d’accord devant être validé par un décret présidentiel de M. Abbas, indique le quotidien panarabe Al-Quds Al-Arabi.
Selon le texte du projet, le comité devrait être formé “de quinze personnalités et aurait autorité sur toutes les affaires relatives à l’aide humanitaire, à l’éducation, à la santé, à l’économie et à la reconstruction”, rapporte le journal.
Le comité serait également chargé d’administrer la partie palestinienne du point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, seule porte de l’enclave palestinienne.
“Il supervisera l’afflux des aides humanitaires […] avec la partie israélienne afin d’acheminer les biens et l’aide nécessaires aux habitants de la bande de Gaza.”
Le Hamas “pas intéressé par la gouvernance” de Gaza
L’annonce de cet accord intervient alors que le parti islamiste du Hamas est plus que jamais affaibli et que la gouvernance dans la bande de Gaza est quasiment paralysée, alors que la situation humanitaire ne cesse de se détériorer.
Cet accord s’inscrit aussi et surtout dans un contexte de relance par Washington, après la trêve au Liban, d’ultimes efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre à Gaza qui dure depuis quatorze mois, en coordination avec le Qatar, l’Égypte et la Turquie.
Un responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi, a affirmé mercredi que son mouvement espérait une réponse positive de la part de Mahmoud Abbas concernant le projet, d’après Al-Quds Al-Arabi.
Il a ajouté que son mouvement n’était pas intéressé “par la gouvernance et les postes tant que l’occupation israélienne se poursuit”, laissant entendre un possible retrait politique du Hamas au profit de l’Autorité palestinienne, après un éventuel cessez-le-feu dans la bande de Gaza.