"Gauche radicalisée", "ZAD à l'Assemblée": Mélenchon attaqué tous azimuts par la macronie et le RN

Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. - PIERRE-OSCAR BRUNET / BFMTV
Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. - PIERRE-OSCAR BRUNET / BFMTV

L'homme à abattre. Alors que les partis se mettent en ordre de bataille pour les législatives en investissant officiellement leurs candidats, Renaissance (ex-LaREM) et le Rassemblement national n'ont de cesse d'attaquer Jean-Luc Mélenchon. L'Union populaire écologique et sociale (Nupes), qui réunit sous la même bannière toutes les forces de gauche à l'exception du NPA, est particulièrement ciblée.

Emmanuel Macron a lancé l'offensive ce mardi soir pour conclure le séminaire de "team building" des candidats investis par son parti.

"Communautarisme" pour le président

"L'extrême gauche a choisi le communautarisme plutôt que l’universalisme" et ne "s'accorde pas sur le nucléaire", mais sur "la décroissance", a affirmé le président de la République depuis les Docks d'Aubervilliers.

Le message a été reçu 5 sur 5 par Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale.

"La gauche radicalisée a passé cinq ans à s’affronter. Monsieur Roussel ne pense pas comme monsieur Mélenchon sur le nucléaire. Les propos de madame Hidalgo sur l’Ukraine et l’Europe sont à des années-lumière de ceux des insoumis. Bref, il y a, d’un côté, un ensemble cohérent qui a fait ses preuves et, de l’autre côté, un rafistolage de circonstance entre des mouvements qui ne sont d’accord sur rien", a ainsi jugé le locataire du Perchoir ce mercredi matin dans les colonnes du Parisien.

La peur "du happening"

Malgré la très nette victoire du locataire de l'Élysée au second tour, la macronie craint la démobilisation de son électorat alors que les législatives auront lieu près de deux mois après le premier tour de la présidentielle.

Certains, sur les bancs de la majorité, craignent également "un happening permanent dans l'hémicycle" en cas d'une entrée en force de la Nupes en juin prochain, comme le confie l'un des piliers de la majorité à BFMTV.com.

Du côté du Rassemblement national, les attaques sont tout aussi dures.

"Si un certain nombre de Français votent pour Jean-Luc Mélenchon, il peut transformer l’Assemblée nationale en ZAD avec les défenseurs des black blocs, des burkinis, ceux qui sont pour le désarmement de la police", a lancé Marine Le Pen sur RTL ce mercredi matin.

"La ZAD de tous les islamogauchistes"

Le président du parti a utilisé des termes assez similaires sur BFMTV un peu plus tard dans la journée.

"Jean-Luc Mélenchon est un agitateur. Il cherche la destruction de l’État. Cette alliance, elle me fait peur. C’est une ZAD de tous les indigénistes, des communautaristes et des islamogauchistes", a jugé le député européen. 876450610001_6305919931112

Le bras de fer pour incarner le mieux l'opposition à Macron

C'est que le dirigeant de la France insoumise et l'ancienne candidate à la présidentielle se battent pour décrocher le titre de meilleur opposant à Emmanuel Macron.

La France insoumise plie pour l'instant le match. 37% des Français considèrent que c'est Jean-Luc Mélenchon et l'union de la gauche (LFI, EELV, PS, PCF) qui incarnent le mieux l'opposition, selon un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV et L'Express. La députée du Pas-de-Calais récolte, elle, 33%.

Les derniers sondages pour les législatives donnent un net avantage à la majorité présidentielle. Elle pourrait emporter entre 310 et 350 sièges à l'Assemblée nationale. La Nupes pourrait de son côté obtenir entre 135 et 165 députés, très loin devant le RN, avec 20 à 40 sièges.

Article original publié sur BFMTV.com